Présente depuis plus de deux ans, la centrale accostée temporaire de la Société Le Nickel (SLN) alimente à la fois les fours de l’usine et le réseau électrique du territoire. Fonctionnant actuellement au fioul, elle emploie 120 personnes, dont 30 % basées en Nouvelle-Calédonie. L’infrastructure devrait rester sur le territoire pour une durée indéterminée, après que le commissaire enquêteur a eu délivré un avis favorable à la poursuite de l’exploitation de la centrale.
Depuis sa mise en service, l’installation a permis à la SLN de réduire de 30 % ses émissions atmosphériques. Alors qu’un prolongement pour une durée indéterminée de la structure temporaire est envisagé, la SLN évoque de possibles nouvelles baisses des émissions, notamment grâce à une possible conversion au gaz.
Jérémy Szopa, représentant de la société qui exploite la centrale, assure : « On peut convertir au gaz, on a la technologie, on dispose d’une flotte de méthaniers pour transporter le gaz naturel liquéfié, mais aussi d’unités flottantes de stockage de gaz naturel liquéfié et de re-gazification, qui permettent d’alimenter en continu une centrale électrique (…) C’est quelque chose qu’on est capable de faire ».
De son côté, l’association environnementale Ensemble Pour La Planète a réagi et s’interroge sur l’apport d’une centrale accostée fonctionnant au fioul, dans un contexte de transition énergétique. Concernant le mix énergétique, d’autres sources d’électricité, comme le photovoltaïque, excédentaire en journée, sont utilisés dans le fonctionnement de la centrale. L’excédent est alors envoyé dans les fours de l’usine. Pour rappel, l’électricité représente 60 % des coûts de production de la SLN.
Damien Chaillot