Nouvelle-Calédonie : Intégration d'agents contractuels dans l'administration

yannick Slamet, porte-parole du gouvernement – fonction qu’il partage avec Gilbert Tyuienon – a animé le point presse à l’issue de la séance du 27 juillet ©Gouv.nc

Nouvelle-Calédonie : Intégration d'agents contractuels dans l'administration

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie ouvre 256 postes de fonctionnaire titulaires au sein de l'administration territoriale. Une opportunité qui va permettre la réduction des postes précaires, en permettant au personnel non-titulaire d'intégrer pleinement la fonction publique.

L'intégration à la fonction publique et à l'administration calédonienne se fait par diverses phases de recrutement. Certaines conditions restent nécessaires afin de pouvoir candidater à ces postes, à savoir, être en poste au 1er janvier 2017, être citoyen de Nouvelle-Calédonie ou justifier d'une durée de résidence équivalente, détenir le titre ou le diplôme requis et justifier de trois années, continues ou discontinues, pour le compte du même employeur.

Au-delà de ces restrictions, les démarches et épreuves permettant l'intégration au sein de la fonction publique ont été simplifiées. L'oral d'entretien avec un jury est maintenu, mais la mise en œuvre d'un dossier professionnel, lourd à gérer et qui ne remplissait pas pleinement son objectif, a été supprimé.

Dans les faits, à l'issue d'une réunion du gouvernement en date du 27 juillet dont l'ordre du jour comprenait “des arrêtés relatifs à l’administration avec notamment des nominations ou des prolongations de fonction”, l'ouverture de 256 postes était actée, encadrée par les simplifications ci-dessus.

Si depuis 2017, un total de 712 agents ont été recrutés en tant que fonctionnaire au sein de l'administration Calédonienne, ils rejoignent les 23.000 agents publics, “dont une part importante est employée par contrat de travail”, les 256 nouvelles embauches entrent dans le cadre d'une loi pays du 19 décembre 2016 qui prévoyait la résorption des emplois précaires dans la fonction publique à travers un plan d’intégration des agents contractuels prévu sur cinq ans.

Un dispositif qui se voudrait étendu par une nouvelle loi pays du 27 avril 2021 et sa délibération d’application, afin de prolonger la durée du plan d’intégration des agents contractuels jusqu'en 2023. Si ces textes doivent encore être examinés par le Congrès, ils proposent également de supprimer la condition d’avoir été en poste au 1er janvier 2017 pour pouvoir prétendre au dispositif.

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie met en avant ces mesures qui visent à rationaliser le dispositif d’intégration tout en contribuant au plan de redressement de la Caisse locale de retraites en augmentant le nombre de cotisants.

Damien Chaillot