Nicolas Metzdorf, président du parti Génération NC, interpelle le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu quant aux pratiques tarifaires d'Air France relatives au fret aérien. L'augmentation des prix et la mise aux enchères d'une partie du volume de cargo pourraient fortement impacter les prix des biens à la consommation. Le fondateur du jeune parti Calédonien appuie sur la notion de « service public » nécessaire à la compagnie aérienne.
Depuis mars 2020 et la réduction des lignes aériennes avec le territoire, la réduction du volume de fret aérien impact les prix pratiqués. Avec un volume bien moindre, les prix du fret aérien ont naturellement évolué à la hausse. Or, la compagnie aérienne a récemment modifié sa politique à ce niveau en réduisant la part de fret réservé aux utilisateurs, et proposant dorénavant une grande part du volume de transport en vente aux enchères.
En parallèle, le fret maritime a également été sujet à une sensible augmentation ces derniers mois. Dans ce cadre, l'impact conjoncturel « Les surcoûts engendrés se répercuteront mécaniquement sur les prix des biens de consommation » prévient Nicolas Metzdorf.
Si la création d’un Poste de Commandement Opérationnel Fret (PCO Fret) au sein du gouvernement de Nouvelle-Calédonie a permis « d'établir le lien avec la compagnie aérienne Air France en vue de prioriser le fret médical notamment », et que concernant le fret maritime, « le jeu de la concurrence entre les opérateurs de la ligne Asie-Pacifique Sud desservant la Nouvelle-Calédonie permet d’éviter une envolée des prix disproportionnée », le président de Génération NC anticipe que « les surcoûts engendrés se répercuteront mécaniquement sur les prix des biens de consommation, renchérissant encore le coût de la vie pour les Calédoniens, et sur les dépenses de santé ».
Dans ce cadre de pandémie, et constatant que la compagnie aérienne française reste le lien unique entre le Caillou et l'Hexagone, « Air France devrait faire prendre conscience à la compagnie aérienne nationale de son nécessaire devoir de service public ».
Damien Chaillot