Nouvelle-Calédonie : Éric Dupond-Moretti confirme la construction d’une nouvelle prison à Nouméa

©Twitter / Conseil national des Greffiers

Nouvelle-Calédonie : Éric Dupond-Moretti confirme la construction d’une nouvelle prison à Nouméa

Le ministre de la Justice a confirmé, dans une interview accordée à La Voix du Caillou, la construction d’une seconde prison à Nouméa pour remplacer le vétuste Camp-Est. Éric-Dupond-Moretti sera en Nouvelle-Calédonie en février « pour préciser les modalités de ce projet ». 

L'annonce a été faite par la présidente de la province Sud, Sonia Backès, qui a publié une lettre de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, faisant part d'un « accord (…) à l’échelle locale pour la construction d'un nouveau centre pénitentiaire sur le site de Koutio-Kouéta ». Le proche du président soulignait « l’intervention en ce sens » du député calédonien Nicolas Metzdorf (Renaissance).

« Grâce au soutien de la Première ministre, de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et son ministre délégué Philippe Vigier, je peux vous annoncer qu’il y aura bien une nouvelle prison à Nouméa » a déclaré le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, dans son interview à La Voix du Caillou. Il a aussi annoncé une visite en février « pour préciser les modalités de ce projet », parmi lesquelles le calendrier. 

« Notoirement très dégradée », les conditions de détention à l’actuelle prison de Nouméa ont souvent été épinglées par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Doté de 400 places, le centre de détention de Nouméa accueille actuellement 600 détenus, « et surtout plus de 200 en attente d’incarcération » précisait le député Nicolas Metzdorf. Depuis février, un centre de détention à Koné permet d’accueillir 120 détenus et de soulager le Camp-Est surpeuplé.

D’après Sonia Backès, le montant total du chantier serait estimé à 498 millions d’euros. La présidente de la province Sud a salué l'annonce, « et ce pour plusieurs raisons ». « La première, c’est qu’actuellement il n’y a plus assez de places de prison, il y a une surpopulation carcérale. La deuxième, c’est que vu ces conditions, préparer la réinsertion est compliquée, du coup on a un taux de récidive important ». Elle se réjouit aussi d'un chantier qui fera « du bien au BTP ».