Les gouvernements néo-zélandais et australien ont débuté ce mardi l’évacuation de leurs ressortissants bloqués en Nouvelle-Calédonie, en proie à des violences qui ont causé la fermeture depuis une semaine de l'aéroport international de La Tontouta.
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères a indiqué dans la matinée de mardi que son gouvernement avait affrété un vol d'évacuation qui doit partir dans la « prochaine heure ». Ce premier vol a finalement atterri à 15h30 ce mardi (heure locale) à l’aérodrome de Magenta à Nouméa, dédié aux vols domestiques.
« Les Néo-Zélandais en Nouvelle-Calédonie ont connu des jours délicats et les rapatrier a été une priorité absolue du gouvernement » depuis la flambée de violences qui frappe l'archipel, a écrit dans un communiqué le chef de la diplomatie Winston Peters.
Ce dernier a précisé que ce premier vol d'évacuation depuis la fermeture de l'aéroport allait permettre de rapatrier « cinquante passagers » qui présentent les besoins les plus « urgents » vers Auckland, dans le nord du pays. Il s'agit du premier d'une « série de vols proposés afin de commencer à rapatrier les Néo-Zélandais », a souligné la diplomatie de ce pays qui a multiplié ces derniers jours les appels à pouvoir exfiltrer ses ressortissants.
« En coopération avec la France et l'Australie, nous travaillons à (organiser) d'autres vols dans les prochains jours », a encore indiqué le ministère, qui s'est félicité du « soutien » des autorités françaises à Paris et Nouméa. L'Australie, qui a estimé que 300 touristes australiens étaient bloqués sur l’archipel, a dans le même temps annoncé avoir reçu l'autorisation de faire décoller « aujourd'hui » (mardi) deux vols pour évacuer ses ressortissants.
Ces deux vols sont « affrétés par le gouvernement australien pour permettre aux touristes australiens et à d'autres de quitter la Nouvelle-Calédonie », a annoncé dans un communiqué la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong. L'aéroport international de La Tontouta, à Nouméa, reste pour l'heure fermé au moins jusqu'à jeudi aux vols commerciaux. De leurs côtés, les compagnies AirCalin et Air Calédonie ont annoncé suspendre leurs vols, respectivement juqu'au 26 mai pour la compagnie internationale, et jusqu'au 25 mai pour la compagnie domestique.
D’après les autorités de l’archipel, plus de 3 200 passagers -hexagonaux, australiens, néo-zélandais ou encore polynésiens- seraient bloqués en Nouvelle-Calédonie depuis le début des tensions sur Nouméa et son agglomération. Un chiffre qui pourrait atteindre 7 000 ce jeudi, date prévue pour un possible réouverture de l’aéroport international. Dans le sens contraire, des Calédoniens sont également bloqués hors du territoire depuis maintenant un peu plus d’une semaine.
Pour rappel, l’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient demandé ce week-end à faire poser leurs avions pour évacuer leurs ressortissants. « Toutes les dispositions » seront prises pour « permettre aux touristes encore présents sur l'archipel de pouvoir rentrer chez eux », avait alors assuré l’Élysée à l’issue du conseil de défense ce lundi soir.
Avec AFP