Nouvelle-Calédonie : Après un mois et demi de blocage de la mine Bonini, les employés du site entament un mouvement de mobilisation

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Nouvelle-Calédonie : Après un mois et demi de blocage de la mine Bonini, les employés du site entament un mouvement de mobilisation

Depuis un mois et demi, le site de la mine de Bonini, dont la Société Le Nickel (SLN) est concessionnaire, et la Société Minière de Poro (SMP) est exploitant en sous-traitance, est bloqué en raison d’un conflit opposant la SLN et l’association coutumière Kuneka. Une cinquantaine d’employés ont entamé un mouvement de contestation ce lundi 2 octobre 2023 à Houaïlou, demandant une résolution rapide du conflit. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.



Depuis le 19 août 2023, le site de la mine de Bonini est fermé, tandis que depuis le 1er septembre, les près de 70 employés du site ne sont plus payés, dans l’attente de la résolution du conflit qui oppose la SLN et l’association coutumière Kuneka.
Si les salariés de la mine ont espéré une résolution rapide du conflit, sa durée dans le temps inquiète, les poussant aujourd’hui à entamer un mouvement de mobilisation, comme l’explique Alexandrine Maruhi, chauffeur de poids lourds, au micro de Caledonia : « On a plus accès à ce site depuis le 19 août 2023 (…) on a attendu à chaque fois les décisions des réunions entre les parties, et puis on a attendu, attendu, et puis aujourd’hui on en peut plus ».

Une situation d’impasse qui impacte et menace aujourd’hui la situation de près de 70 employés, sans ressources, et qui craignent maintenant une aggravation de leur situation, témoigne Richard Moinriburu, délégué du personnel : « La situation est critique parce que depuis le 1er septembre, on ne perçoit plus de salaire, et à partir du mois d’octobre, la société va déclencher le chômage partiel. Et si ça persiste encore tout le mois, ça sera chômage technique et il y aura un dépôt de bilan de la société ».

Selon la SLN, le conflit et la cessation de l’activité sur le site de la mine de Bonini ont d’ores-et-déjà engendré 251 millions de Francs CFP (2,1 millions d’euros) de pertes. 

Damien CHAILLOT