Coup d'envoi ce mardi du 19e Forum Union Européenne - Pays et Territoire d’Outre-Mer (UE-PTOM). Un rendez-vous attendu, pendant lequel l'Union européenne veut réaffirmer sa volonté d'agir en partenaire des territoires du Pacifique, face à l'intérêt croissant d'autres puissances, telles que la Chine et les Etats-Unis.

C'est en présence de 13 pays et territoires de la région Pacifique, dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie, mais aussi des représentants de la France, du Danemark, des Pays-Bas et de la Commission européenne, que s'est ouvert le 19e forum UE-PTOM en Nouvelle-Calédonie. Dans un contexte économique complexe, l'Union européenne souhaite profiter de ce rassemblement pour affirmer une politique volontariste, et se placer en acteur et en partenaire du développement de la région, alors que d'autres puissances tentent d'élargir leur sphère d'influence dans la zone, avec en tête, la Chine et les Etats-Unis.

Lire aussi : La Nouvelle-Calédonie accueille le 19ème Forum UE-PTOM le 22 novembre à Nouméa

Ainsi, un premier pas a été acté en ce sens, avec l'annonce et la validation de projets de financement par l'UE de 14 programmes en faveur du développement durable dans les pays et territoires d'outre-mer de la région. Les projets liés sont relatifs à de nombreux domaines, parmi lesquels l'environnement, la qualité de l'eau, l'énergie, ou même la digitalisation. Sur les 60 milliards de Francs CFP (env. 500 millions d'euros accordés dans ce cadre et dans la région Pacifique, plus de 3 milliards FCFP (25 millions d'euros), sont dédiés au Schéma de Transition Énergétique de la Nouvelle-Calédonie.

Un programme d'aide et de financement qui n'est pas anodine dans le contexte géopolitique et économique actuel, puisque l'UE entend également réaffirmer sa position d'allié et de partenaire dans la région, face à l'influence grandissante de la Chine et des Etats-Unis, comme l'explique Jean-Louis Ville, représentant de l'Union européenne dans le Pacifique, au micro de nos confrères de CALEDONIA : “Effectivement, le regain d'intérêt qu'il y a de la part d'un certain nombre d'acteurs, comme la Chine et les Etats Unis, vers cette région, nous pousse nous aussi à vouloir prendre notre place et participer. Non pas dans un esprit de compétition, on n'a certainement pas les moyens, et on est très loin en Europe vue d'ici, donc la distance joue aussi, mais nous voulons offrir aux territoires et aux partenaires du Pacifique au-delà du territoire, une alternative, une solution différente, que celle proposée par les Chinois et les Américains”.

Damien Chaillot