Les futurs patrouilleurs de Polynésie en chantier à Saint-Malo

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Les futurs patrouilleurs de Polynésie en chantier à Saint-Malo

Ils s’appellent Teriieroo a Teriierooiterai et Philippe Bernardino : des noms qui font hommage à deux compagnons de la libération pour baptiser des patrouilleurs destinés à la Polynésie. Attendus pour 2023 et 2025, les deux navires permettront de doubler les capacités de surveillance de la zone économique exclusive du territoire. Leur arrivée s'accompagnera de la construction d'un nouveau quai. Détails avec notre partenaire TNTV. 

 

C’est au Nord de la France, à Saint-Malo, que les ouvriers du chantier naval Socarenam ont commencé à construire les coques des futurs patrouilleurs du fenua. Trois fois plus gros que leurs prédécesseurs, ces sentinelles des eaux vont permettre à la marine nationale de doubler ses capacités de surveillance sur la ZEE du fenua, comme le détaille Bruno Lacroix, commandant de la base navale : « ce sont des navires qui iront deux fois plus loin donc ils auront un rayon d’action de 10 000 km, une autonomie largement augmentée aussi, ce sera jusqu’à trente jours de mer sans ravitaillement».

Protection de l’environnement, police des pêches, assistance aux navires en difficulté et lutte contre les trafics illicites : telles sont les missions principales de ces deux navires. Ils seront équipés d’une propulsion hybride moins polluante, mais surtout d’un nouvel armement.   « C’est une première en Polynésie sur des bateaux de la marine”, affirme Bruno Lacroix. “Ils seront également équipés d’un drone qui permettra de démultiplier les capacités de détection et de surveillance, parce que c’est un drone qui sera mis en mer, depuis le navire, qui sera récupéré en haute mer sur le navire avec des capacités de vision de jour et de nuit et qui pourra naviguer jusqu’à 30km du bateau et pendant une durée allant jusqu’à trois heures».

Également conçus pour embarquer du matériel médical ou de dépollution marine, ces nouveaux bâtiments pourront accueillir de l’équipement lourd, à l’instar d’un conteneur de 20 pieds. De quoi intervenir sur les fuites d’hydrocarbures ou sur les catastrophes naturelles pour des opérations humanitaires. Une marine de pointe pour répondre aux enjeux de souveraineté sur une surface grande comme l’Europe.