Le Parti national de centre-droit, dirigé par Christopher Luxon, est arrivé largement en tête des élections générales de samedi en Nouvelle-Zélande. Le Parti travailliste a, de son côté, officiellement reconnu sa défaite.
Le Parti national, qui est actuellement dans l'opposition, a obtenu 40% des voix, contre 26% pour le parti au pouvoir, le Labour, selon la Commission électorale. Le partenaire de coalition du Parti national conservateur, le parti ACT, a obtenu 9% des voix.
La commission électorale néo-zélandaise a déclaré que le Parti national et l'ACT disposeraient de 63 des 120 sièges habituels du parlement, ce qui leur permettrait de former un gouvernement sans l'aide d'un troisième parti minoritaire. Toutefois, le nombre de sièges au parlement néo-zélandais peut dépasser 120 si un parti remporte plus de sièges électoraux qu'il n'en a obtenu proportionnellement à sa part du vote.
Te Pati Maori gagne actuellement dans cinq circonscriptions, ce qui lui donnerait plus de sièges que les 2,4 % de voix dont il dispose. Cela pourrait signifier que le bloc de droite aura besoin de plus de 61 sièges pour atteindre la majorité. Le décompte provisoire des voix devrait être achevé dans la soirée, mais le décompte officiel, qui inclut les votes à l'étranger, n'est pas attendu avant le 3 novembre.
Alors que les sondages prévoyaient que le parti national d'opposition obtiendrait la plus grande part des voix, il fait mieux que prévu, tandis que le parti travailliste est loin d'atteindre les objectifs fixés par les sondages. « Merci la Nouvelle-Zélande. Maintenant, remettons notre pays sur les rails » a déclaré Christopher Luxon, qui devrait être élu Premier ministre du pays.
Sous la houlette de l'ancienne dirigeante Jacinda Ardern, le parti travailliste est devenu en 2020 le premier parti à obtenir une majorité absolue depuis que la Nouvelle-Zélande est passée à un système proportionnel mixte en 1996. Élue pour la première fois Première ministre en 2017, la plus jeune de l’Histoire de l’archipel, Jacinda Ardern avait finalement laissé sa place début 2023 à Chris Hipkins.
À l’usure du pouvoir, les travaillistes ont depuis perdu leur soutien, car de nombreux Néo-Zélandais les tiennent pour responsables de la longue période de blocage du pays durant la crise sanitaire et de la hausse du coût de la vie. Le parti national a fait campagne sur l'aide aux Néo-Zélandais à revenus moyens en difficulté, sur la maîtrise d'une inflation historiquement élevée et sur la réduction de la dette du pays.