Francophonie : La candidature de la Polynésie à l’OIF étudiée ce samedi

©Présidence de la Polynésie française

Francophonie : La candidature de la Polynésie à l’OIF étudiée ce samedi

Moetai Brotherson a participé vendredi à l’ouverture du XIXe Sommet de la Francophonie, à Villers-Cotterêts. L’occasion de rappeler que le gouvernement indépendantiste soutient la candidature à l’Organisation internationale de la Francophonie, préparée sous la mandature d’Édouard Fritch. L’assemblée plénière de l’OIF doit se prononcer ce samedi sur cette adhésion de la Polynésie en tant que « membre observateur », comme l’est la Nouvelle-Calédonie depuis 2016. Explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Emmanuel Macron a le goût du symbole. C’est Villers-Cotterêts, commune de l’Aisne où François 1er avait signé, en 1539, l’ordonnance officialisant le Français comme langue du royaume, que le Président de la République avait fait organiser, vendredi, l’ouverture officielle du XIXe Sommet de la Francophonie. Les chefs d’État, de gouvernement ou de collectivités autonomes des 88 membres, observateurs ou associés de l’Organisation Internationale de la Francophonie étaient donc présents ou représentés. 

La Polynésie, si elle est très active depuis 2019 au sein de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, une autre organisation qui rassemble les branches législatives de ces pays, n’est pas adhérente de cette OIF. Mais elle souhaiterait l’être, à l’instar de la Nouvelle-Calédonie, devenue « membre observateur » dès 2016. C’est ce qu’avait affirmé, en 2022, le président Édouard Fritch, justement lors d’une réunion des parlementaires francophones. « Soyez assurés de ma détermination à faire aboutir ce dossier et à concrétiser notre appartenance à la grande famille de la Francophonie dans le respect de la diversité linguistique et culturelle, de la solidarité, de la démocratie et des droits de l’homme », avait ainsi déclaré l’ancien président polynésien.

Une détermination visiblement transmise à son successeur. Moetai Brotherson était effectivement présent à Villers-Cotterêts hier, expliquant à France télévision qu’il était « très intéressant » pour la Polynésie, d’intégrer cette « communauté à la fois culturelle et économique » francophone. Le président indépendantiste devrait aussi être présent ce samedi sous la verrière du Grand Palais, à Paris, pour assister à la réunion plénière des membres de l’OIF. C’est là que le dossier de candidature, qui avait commencé à être préparé par l’ancienne majorité autonomiste, sera présenté. 

En attendant, Moetai Brotherson a participé à certains échanges du sommet sur le thème « Créer, innover et entreprendre en français », et a enchaîné les rencontres de chefs d’entreprise du côté du salon FrancoTech, à la Station F de Paris.

Charlie René pour Radio 1 Tahiti