Le premier comité consultatif sur l’extinction de l’indemnité temporaire de retraite (ITR) a eu lieu ce mercredi au Ministère des Outre-mer. Un premier comité durant lequel parlementaires ultramarins et organisations syndicales ont demandé la suspension de la baisse de l’ITR. Une demande rejetée par le gouvernement qui a proposé « un calendrier et des objectifs de travail ».
« Comme s’étaient engagés la ministre de la Fonction Publique et le Président de la République en juillet dernier en Polynésie française, ce comité regroupait le ministre des Outre-mer, la ministre de la Fonction Publique et le secrétaire d’État en charge des retraites, les parlementaires des territoires concernés et les organisations syndicales » explique un communiqué de la députée de Polynésie Nicole Sanquer (UDI), co-rapporteure d’une mission parlementaire sur la réforme de l’indemnité temporaire de retraite (ITR), avec les députés Stéphanie Atger et Philippe Dunoyer.
« A l’unanimité, les participants ont salué les travaux parlementaires, menés d’ailleurs en Polynésie française en juillet dernier et qui ont donné lieu à un rapport de la Délégation aux Outre-mer. Sur cette base, il y a eu aussi unanimité pour demander la suspension de la baisse de l’indemnité temporaire de retraite, le temps des négociations avec le gouvernement. Cette suspension serait un gage de confiance rétablie entre l’État et les fonctionnaires des collectivités après 12 années de silence », poursuit le communiqué.
D’après la députée de Polynésie, « cette demande a été rejetée par les ministres présents mais un calendrier et des objectifs de travail ont été établis avec deux réunions prévues fin mai et en septembre afin de construire un mécanisme équitable, alternatif à l’ITR et assurer une transition efficace d’un mécanisme à l’autre, sans sacrifier une génération ». « Si on peut se réjouir du démarrage des travaux de concertations entre les parties, nous regrettons l’installation tardive de ce comité en pleine campagne présidentielle et à un mois d’une échéance électorale » note-t-elle encore, reconnaissant néanmoins « la volonté de l’État de rouvrir le débat ».