L’Université de la Polynésie française (UPF) a élu sa reine et son roi de beauté ce week-end à Papeete. Et le sacre d’Abel Hauata, transgenre et couronnée Miss UPF 2022, fut un succès. Retour sur cette soirée avec nos partenaires de Radio 1 Tahiti.
Femme transgenre et élue Miss ! Abel Hauata pouvait avoir le sourire samedi soir au terme de l’élection de Miss et Mister Université 2022. Sa candidature avait suscité beaucoup de commentaires mais n’en déplaisent à certains, elle avait tenu bon et joué le jeu jusqu’au bout, malgré ses doutes. « Aujourd’hui, je suis devant vous alors qu’il y a quatre mois j’avais peur de me présenter à Miss UPF. Je suis fière d’avoir affronté mes peurs et fière aussi d’écrire l’histoire. C’est incroyable », a-t-elle immédiatement réagi après l’annonce des résultats.
Les candidates et candidats ont été suivies pendant plusieurs semaines avec des posts réguliers sur les réseaux sociaux où les votes et réactions du public comptaient pour 20%. Le jury, neuf personnalités de Polynésie dont Emehe Dezerville, la première dauphine de Miss Tahiti 2018, Monoihere Debeuf, première dauphine de Miss Tahiti 2021, le chanteur Nohorai Temaiana, et l’humoriste et comédienne Yepo, comptait pour 40%. La note du grand oral complétait la fiche de notation.
Une fois le Top 3 déterminé à la fin de la soirée, le public et les spectateurs sur Facebook (la soirée était retransmise en direct avec Netfenua) avaient cinq minutes pour choisir leur Miss et leur Mister. Grâce aux cris du public, on pouvait déjà faire un pronostic assez solide. Et ça n’a pas manqué, Abel Hauata a remporté la couronne de Miss et du côté des garçons, Toamiriura Teururai a été élu le premier Mister Université.
Lire aussi : Kalea, une Polynésienne au concours de Miss Trans Star International 2022 à Barcelone
Pour les étudiants qui organisaient l’événement, c’était un challenge et aussi un devoir pour leurs études car il fait partie d’un projet tutoré dans le cadre de leur DUT. Rai Tautu, président du comité Miss & Mister UPF et étudiant en DUT, avait assuré la volonté des organisateurs de « sortir des codes ». C’est chose faite !
Lucie Rabréaud pour Radio 1 Tahiti