Un comité de signataires se tiendra au mois de septembre prochain, a annoncé ce samedi 16 juillet le Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer. Une annonce qui a été accueillie de manière diverse au sein des différentes formations politiques en Nouvelle-Calédonie.
Près de 8 mois après le troisième référendum d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, le Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer a annoncé ce 16 juillet par voie de communiqué la tenue d'un Comité des Signataires au mois de septembre prochain. « Cette réunion permettra également d'ouvrir un nouveau cycle de discussions sur l'avenir institutionnel de l'île», a précisé Place Beauvau. Lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, la Première Ministre Elisabeth Borne avait également déclaré vouloir « écrire l’avenir de notre relation au terme du processus politique défini par l’accord de Nouméa. Des discussions seront engagées avec l’ensemble des partis, j’y prendrai toute ma part ».
En Nouvelle-Calédonie, les partis non indépendantistes ont salué cette annonce à l'instar de Christophe Gygès, invité du Journal de NC la 1ère.«C’était important d’avoir ce comité des signataires pour clôturer la phase de l’Accord de Nouméa et le choix des Calédoniens qui était de rester dans la République. Ce comité va lancer les prochaines discussions sur le statut de la Nouvelle-Calédonie», souligne-t-il.
Pour le parti Le Rassemblement-Les Républicains, la tenue de ce comité des signataires est bien accueillie. Toutefois, le parti a exprimé des craintes concernant la participation des partis indépendantistes. «Il faut toujours une période préalable où des rencontres avec toutes les parties prenantes se tiennent pour que les choses se préparent au mieux. Mais actuellement les déclarations des partis indépendantistes ne parlent que de bilatérales avec l’État», indique-t-il à NC la 1ère.
Le comité des signataires, prévu par l'accord de Nouméa de 1998, réunit à intervalles réguliers représentants de l'État, élus et représentants des forces politiques calédoniennes. Le dernier a eu lieu en octobre 2019.
A l'inverse des partis loyalistes, le parti indépendantiste l'Union Calédonienne a fait savoir qu'il ne se rendrait pas à ce Comité des Signataires. «Nous, on n’ira pas. C’est un simulacre en France. S’il y a une discussion, c’est ici chez nous. Et s’il y a une discussion ici chez nous, c’est dans le cadre de la bilatérale et pas d’un énième comité des signataires» a précisé Daniel Goa toujours au micro de NC la 1ere. Il avait fait part préalablement qu'il souhaitait discuter avec l'Etat mais sous un format bilatéral.