Le Vice-président de la Polynésie française, Tearii Alpha, en charge notamment de l’Agriculture, a présenté le projet de loi Pays portant sur l’organisation de la filière Vanille de Tahiti. Cette réforme prévoit un renforcement de la traçabilité, une classification et la mise en place d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). 

C’est à Raiatea et Tahaa, dans les îles Sous-le-Vent (archipel de la Société), que le Vice-président de la Collectivité d’Outre-mer a présenté ce projet de loi Pays, déjà validée par l’Assemblée de Polynésie française en mars 2021. Un choix tout à fait naturel puisque ces deux îles sont les principales productrices de la Vanille de Tahiti. 

« L’objectif de cette réforme vise notamment à lutter contre les vols de vanille en renforçant la traçabilité des ventes de vanille et l’encadrement des différents acteurs de la filière », indique un communiqué du gouvernement polynésien. « Des carnets de registre permettront de suivre les lots de vanille de la production jusqu’à l’exportation. La réforme concernera aussi une classification simplifiée de la vanille et un renforcement des contrôles de la qualité », ajoute-t-on. 

Outre le renforcement des contrôles instaurés par cette réforme, la mise en place d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) confortera la notoriété de la Vanille de Tahiti et garantira sa qualité auprès des acheteurs internationaux. Pour prouver cette qualité, le Vice-président a « encouragé les vaniculteurs à s’orienter vers des cultures utilisant de moins en moins de traitements chimiques pour tendre vers une vanille labellisée en Bio ».

Cette AOP est évoquée depuis longue date. En 2017, le Vice-président avait annoncé la préparation d’un texte pour sa labellisation. En octobre 2018, Tearii Alpha avait débuté une campagne d’information sur les bénéfices de l’AOP pour la vanille, auprès des producteurs polynésiens. 

Les agents de l’Epic Vanille de Tahiti et de la Direction de l’agriculture des îles Sous-le-Vent « poursuivront l’accompagnement des agriculteurs et vaniculteurs pour les aider dans cette démarche de qualité qui est l’une des ambitions premières du schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 adopté en début d’année, et qui constitue la feuille de route du développement du secteur primaire », conclut le gouvernement de la Polynésie.