Interrogé par Aviation Week, le Directeur général de la compagnie a expliqué étudier la possibilité d’intégrer des aéronefs type monocouloir dans sa flotte pour assurer des lignes sous les six heures de vol.
Tandis qu’Air Tahiti Nui a inauguré son Seattle – Paris ce 14 juin, Mathieu Bechonnet, directeur général de la compagnie, était il y a quelques jours au IATA-AGM d’Istanbul. L’occasion pour le numéro 2 de la compagnie internationale polynésienne d’évoquer l’avenir de la compagnie qui reprend des couleurs après la crise sanitaire.
Et pour l’avenir, la compagnie pencherait sur plusieurs stratégies : « Ce que nous examinons, c'est quel est le prochain niveau en termes de flotte. Est-ce pour développer la flotte de gros-porteurs ou pour penser à quelque chose de différent ? ». Pour Mathieu Bechonnet, passer de 4 à 5 gros porteurs, à savoir boeing 787-9, « est une étape importante lorsque vous êtes petit ».
A contrario, un monocouloir à longue portée semble, pour la compagnie, une option à considérer. « Nous nous intéressons beaucoup au développement de ces « bébés gros porteurs ». Je les appelle des bébés gros porteurs parce qu'il est intéressant de voir, par exemple, ce que fait JetBlue avec leur produit sur l'A321LR », a-t-il poursuivi.
La compagnie américaine a en effet mis en service des Airbus A321LR (pour « long range », ndlr) pour assurer des vols entre New York et Paris avec un niveau de confort à bord élevé. C’est également le cas de la compagnie française La Compagnie qui, avec les mêmes appareils configurés uniquement en Business, relie des villes américaines et européennes à forts potentiels. En Outre-mer, Air Austral ou Aircalin utilisent aussi des monocouloirs pour assurer des lignes plus courtes et plus spécialisées.
Si ce projet se concrétise, Air Tahiti Nui n’entend pas utiliser ces appareils sur des vols vers l’Asie ou l’Amérique du Nord, « cependant, les destinations qui se trouvent dans la plage de vol de six heures sont des candidates sérieuses et il existe des itinéraires au départ de Tahiti, comme vers certaines îles, qui pourraient être viables », a-t-il poursuivi.
« En tant que petite compagnie aérienne, il est important de peser le pour et le contre : continuer à exploiter une flotte d'un seul type d’avion ou introduire un autre type, ce qui aura un coût. Une éventuelle commande d'avion ne sera jamais importante » avance prudemment Mathieu Bechonnet, qui rappelle que les « majors », elles, peuvent en commander jusqu’à 60 appareils.