Accord de Bougival : Emmanuel Macron invite les délégations calédoniennes à Paris le 16 janvier

Accord de Bougival : Emmanuel Macron invite les délégations calédoniennes à Paris le 16 janvier

Alors que l’accord de Bougival a de plus en plus de plomb dans l’aile, les délégations politiques calédoniennes sont attendues à Paris, le 16 janvier 2026, pour relancer les discussions autour de ce texte. L’invitation de l’Élysée a officiellement été lancée dans un courrier signé du président de la République Emmanuel Macron. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Les élus(e) s de tous bords avançaient depuis plusieurs jours ce calendrier, mais la date est désormais officielle. Les délégations politiques calédoniennes, signataires de l’accord de Bougival, ont reçu un courrier signé du président de la République, Emmanuel Macron et envoyé le lundi 15 décembre, pour les inviter à reprendre les discussions autour de l’avenir institutionnel. Une lettre qui a été diffusée ce mardi matin par le député loyaliste Nicolas Metzdorf. Et ce, à l’heure où le soutien au projet d’accord de Bougival, signé le 12 juillet, est-on ne peut plus fragilisé.

Un accord de plus en plus sous le feu des critiques

Les indépendantistes de l’UNI, mais aussi les représentants de Calédonie ensemble et de l’Éveil océanien contestent à la fois la tenue de la consultation citoyenne des Calédonien(ne)s sur l’accord initialement prévue le 15 mars, censés s’exprimer sur le texte tel que publié au Journal officiel le 6 septembre. Et ce, alors que ces formations demandent notamment d’amender et de faire encore évoluer le projet, avant que la population puisse voter. 

Cette perte de confiance en l’accord a aussi été marquée par l’avis favorable sur le fil rendu par le Congrès, avec 19 voix pour, mais 14 contre et 19 abstentions. Dans ce contexte, nos confrères du Monde ont ainsi annoncé, ce lundi 15 décembre, que le gouvernement national « abandonne » la date du 15 mars pour cette consultation en vue de la reprise de discussions à Paris sous la forme d’un « conclave ».

Si la suspension du vote des Calédonien(ne)s n’est pas mentionnée dans le courrier de l’Élysée, et qu’aucune confirmation officielle n’a à ce stade été transmise aux élus locaux sur le sujet, le président de la République évoque pour cette séquence parisienne « un nouveau temps d’échange pour poursuivre le dialogue avec l’ensemble des partenaires ». Un « point d’étape » qui « vise à ouvrir de nouvelles perspectives auquel je souhaite vous associer », annonce Emmanuel Macron, selon qui cette séquence permettra à son gouvernement de « poursuivre ensuite les discussions ».

Cette invitation de l’Élysée a été envoyée alors même qu’une délégation du FLNKS emmenée par son chef Christian Tein, est actuellement à Paris. Le Front, qui a retiré sa signature en août, est farouchement opposé à l’accord. Objectif de ce déplacement : rencontrer les groupes parlementaires et solliciter une entrevue avec le président de la République afin de « reprendre le bon chemin » et réaffirmer le refus de Bougival, présenté par le mouvement indépendantiste comme une impasse politique.

Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes