1,39 million d’euros pour la biodiversité dans le Pacifique grâce à un programme européen et l'UICN, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et Polynésie française concernés

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1,39 million d’euros pour la biodiversité dans le Pacifique grâce à un programme européen et l'UICN, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et Polynésie française concernés

Le programme européen BESTLIFE2030, initié par l'Union européenne et coordonné par le Bureau régional européen de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a récemment annoncé l’octroi de 1,39 million d’euros pour soutenir 14 projets de conservation de la biodiversité dans la région du Pacifique. Ce financement s'inscrit dans un programme global qui allouera au total 5,57 millions d’euros pour 57 subventions couvrant divers territoires, notamment les Régions ultrapériphériques et les Pays et Territoires d’Outre-mer.



Les subventions attribuées dans le cadre de BESTLIFE2030 visent à répondre aux défis spécifiques rencontrés dans le Pacifique, tels que le changement climatique, la perte d'habitats et la prolifération d’espèces envahissantes. La répartition des financements reflète cette diversité de besoins : 36 % des fonds sont destinés à la conservation des espèces, 29 % à la restauration des écosystèmes, et 21 % à la gestion des espèces envahissantes. Les projets soutiennent également la gestion durable des ressources naturelles et l’établissement de nouvelles zones protégées, chacun de ces deux domaines bénéficiant de 7 % du budget.

« Le Comité français de l'UICN, qui a été à l'origine de l'Initiative BEST et toujours fortement impliqué dans sa mise en œuvre, est heureux de voir qu'elle continue à prendre de l'ampleur avec BESTLIFE2030 » déclare Sébastien Moncorps, son Directeur. « En charge de la coordination du hub régional Pacifique depuis 2014, ce programme a permis aux nombreuses organisations locales de monter en compétences et de mener de multiples actions sur le terrain pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles. Ces nouveaux financements permettent à nouveau de soutenir le dynamisme des acteurs locaux et de répondre aux enjeux de préservation de l'extraordinaire richesse de la biodiversité des outre-mer ».

Parmi les initiatives financées figurent la protection des vertébrés marins, la conservation d'espèces en danger critique d'extinction comme le pétrel de Gould et le puffin fouquet, ainsi que la restauration des écosystèmes affectés par des activités telles que la perliculture. Les subventions visent aussi à renforcer les compétences locales et à promouvoir des approches innovantes dans la conservation.

Des acteurs locaux au cœur des projets de conservation

Les projets financés impliquent divers acteurs locaux, notamment des associations à but non lucratif comme Oceania et Bird Conservation New Caledonia, des petites entreprises telles que Reef Pulse, ainsi qu'une municipalité et un institut de recherche. Ce modèle collaboratif permet d’impliquer directement les communautés locales dans les initiatives de conservation, en cohérence avec les objectifs mondiaux en matière de biodiversité, y compris le défi « 30x30 » du Cadre mondial de la biodiversité (GBF) de la Convention sur la diversité biologique.

Vers une conservation adaptée et durable

En accordant ces subventions, BESTLIFE2030 promeut une approche ascendante, garantissant que chaque projet réponde aux besoins spécifiques des territoires ultramarins. À l’occasion de la COP16, prévue le 29 octobre, l’accent sera mis sur les progrès réalisés et les stratégies pour atteindre les objectifs du GBF, renforçant l’engagement de l'Union européenne dans la lutte pour la préservation de la biodiversité mondiale.

Le prochain appel à projets est prévu pour le premier trimestre 2025, avec pour ambition de continuer à soutenir et impliquer les acteurs locaux dans les efforts de préservation de la biodiversité. 


 

Damien CHAILLOT