La liste d’union de la droite et du centre à La Réunion a présenté ses candidats : Viviane Malet, Nassimah Dindar, qui briguent toutes deux un second mandat, les maires Bruno Domen et Stéphane Fouassin, le président du Département Cyrille Melchior et Vanessa Courtois, élue de Saint-Philippe. En ligne de mire : la réforme constitutionnelle.
Après les ténors de la gauche réunionnaise, les ténors de la droite et du centre. « Nous sommes la liste qui porte les espoirs de la population réunionnaise et une liste qui rassure face à ceux qui ont signé l’appel de Fort-de-France » a déclaré le président du Département Cyrille Melchior.
En effet, les candidats de l’union de la droite et du centre ont en ligne de mire la réforme constitutionnelle avancée par le président de la République. Surtout, Viviane Malet, Nassimah Dindar, Bruno Domen, Stéphane Fouassin, Cyrille Melchior et Vanessa Courtois entendent défendre l’amendement « Virapoullé » qui interdit toute évolution institutionnelle à La Réunion. Un amendement souvent remis en cause par la gauche de l’île. En septembre dernier, la présidente de la Région Huguette Bello aurait demandé sa suppression au président de la République.
« On a fait l’appel pour La Réunion » a expliqué Viviane Malet, tête de liste, en opposition à l’appel de Fort-de-France. « L’appel pour La Réunion, c’est conserver notre statut actuel, défendre les élus locaux et collectivités et garantir un bien-être aux Réunionnais ». Pour la sénatrice sortante, le statut de La Réunion « garantit la stabilité » de l’île, et qualifie une possible réforme constitutionnelle comme une « menace ». Face à l’annonce de cette union de la droite et du centre, le patron du JIR, Jacques Tillier, a annoncé retirer sa candidature pour ne pas diviser son camp, a-t-il dit.
Un camp d'ailleurs soutenu par des élus locaux de poids, comme le maire de Petite-Île Serge Hoarau (également vice-président du Département et président de l'association des maires de La Réunion) et le maire du Tampon, André Thien Ah Koon.