Un an après le passage du cyclone Chido, les communes mahoraises éprouvent des difficultés dans la reconstruction du territoire. Elles sont en attente du versement du fonds d'amorçage promis par l'Etat. Une situation qui a fait l'objet de la question au gouvernement de la sénatrice de Mayotte Salama Ramia ce mercredi 5 novembre. La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a assuré du soutien de l'Etat pour aider les communes dans la reconstruction « avant la fin de l'année».
À la suite du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte en décembre 2024, l’État a engagé une mobilisation pour soutenir les collectivités locales dans leurs actions de réponse et de reconstruction. Dans ce cadre, une enveloppe de 100 millions d’euros a été octroyée à Mayotte pour amorcer la reconstruction. Mais cet engagement tarde à être versé aux communes mahoraises, a rappelé la sénatrice mahoraise dans l'hémicycle du Palais Luxembourg. « Si les communes ont indiqué recevoir une notification de la part de l'Etat, aucun acompte n'a été versé. A la demande de l'Etat et afin d'assurer la rentrée scolaire, la commune a déposé sur la plateforme dédiée une demande de financement pour 9 millions d'euros pour la rénovation des écoles. Seuls 2 millions ont été notifiés à la commune par 6 arrêtés mais à ce jour, zéro euro débloqué. Comment dans ces conditions,les communes en première ligne de la reconstruction vont-elle pouvoir se relever?», interroge la sénatrice Salama Ramia.
En réponse, la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a dit entendre les critiques des maires sur le retard du fonds d'amorçage. « Si cette instruction a été rendue complexe, c'est qu'il y a eu des modifications nécessaires sur un certain nombre de dossiers. Il y a eu aussi un manque d'ingénierie qui a aussi retardé les procédures. Certaines communes restent très affectées dans leur fonctionnement après le passage du cyclone», a reconnu la ministre.
Toutefois, Naïma Moutchou assure du soutien de l'Etat envers les communes. « Il faut faire plus et aller plus vite ! (...)Je veillerai à la bonne consommation de l'enveloppe avant la fin de l'année pour que nous puissions tenir nos engagements. J'ajoute que le soutien de l'Etat aux collectivités et à l'établissement public de reconstruction va se poursuivre en 2026 avec 200 millions d'euros inscrits sur le projet de loi de finances, conformément aux engagements pris dans la loi de programmation».























