Paris :  Au SIMI, l'Ecocité de La Réunion expose  le « savoir-faire réunionnais » en matière d'aménagement de la ville tropicale et durable du futur

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Paris :  Au SIMI, l'Ecocité de La Réunion expose  le « savoir-faire réunionnais » en matière d'aménagement de la ville tropicale et durable du futur

Durant trois jours, le GIP Ecocité de La Réunion- présidé par le Président du Territoire de l'Ouest , Emmanuel Séraphin - a fait la promotion de l'unique projet d'aménagement urbain des Outre-mer et l'un des plus important de l'Hexagone, en partenariat avec le Club Immobilier de l'Océan indien  dans le cadre du Salon de l'Immobilier d'Entreprise qui s'est tenu au Palais des congrès Porte Maillot à Paris. C'est la première fois qu'une collectivité ultramarine est représentée au plus important rendez-vous national pour les acteurs de l’immobilier. 


Promouvoir et valoriser la démarche urbaine  de l’Ecocité insulaire, tropicale et créole, tels sont les objectifs fixés par Emmanuel Séraphin, Président du GIP Ecocité et du Territoire de l’Ouest.  « Le territoire de l'Ouest a été labellisé Écocité Insulaire et tropical en 2009 . Depuis la signature du contrat de Projet Partenarial d'Aménagement (PPA) de février 2021, nous sommes en phase opérationnelle sur la majorité des 14 projets d'aménagement structurants qui doivent être engagés sur les 10 ans. 

En un an et demi, 7 opérations mixtes de logements sont sortis de terre, 1 254 logements ont été accordé.  En matière économique, 5 zones d'activités ont été aménagées et environ 36 000 m² de surface plancher de construction mis sur le marché sur les 350 000 m² prévus à l'horizon 2030. Le GIP Ecocité dispose également d'un schéma d'aménagement de la Zone Arrière Portuaire (ZAP) sur 90 ha, d'intentions programmatiques, d'un phasage du développement et d'un bilan des coûts d'aménagement pour les 540 000 m² de surface plancher de construction qui seront développés à moyen et long termes pour l'industrie, les filières innovantes (notamment les énergies renouvelables), l'artisanat, la logistique et l'entrepôt.

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En matière de mobilité, 9 km de voiries dédiées aux transports en commun (TC) ont été réalisés ; 3,5 km d'infrastructures TC sont en cours de réalisation ; et 10 études de faisabilité ont été lancées sur de nouvelles infrastructures d'environ 5 km.

 Sur le volet résilience et économie de la ressource, nous sommes en voie de passer à l'échelle sur un projet de réutilisation des eaux usées traitées sur la commune de Le Port, et le Territoire de l'Ouest s'engagera en 2030 sur la réalisation d'un SWAC (réseau de froid) puisque les études préliminaires confirment le potentiel en froid (68% uniquement pour le 1er écoquartier de Cambaie Omega, le Centre Hospitalier Ouest et le complexe cinématographique et restaurants associés) et le modèle économique et financier de l'opération. A travers cette solution énergétique, l'empreinte carbone liée à l'usage des climatiseurs, véritables gouffres énergétiques, sera réduit de 70%. 

 Être  le seul territoire d'outre-mer à être présent à ce salon permet de montrer notre savoir-faire, de nouer des contacts avec les promoteurs-investisseurs, d'identifier les porteurs de solutions innovantes,  et aussi de se confronter aux projets mis en place sur le territoire national. Nous constatons que la France se tropicalise de plus en plus.  Nous avons la chance d'avoir à La Réunion, la seule école d'architecture nationale spécialisée dans le bâti tropical. L'ingénierie en bioclimatisme que nos experts locaux déploient est de plus en plus appliqué en France hexagonale. Nous sommes en train de créer un écosystème qui prépare la transition écologique »  indique Emmanuel Séraphin, Président du GIP de l'Ecocité réunionnaise. 

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Sur le périmètre de 5000 ha, l'Ecocité déploiera à terme 25% d'espaces naturels, 22 kms de côtes aménagées, 20% d'espaces agricoles, et valorisera 1 022 ha de sites patrimoniaux emblématiques. L'Ecocité accueillera à terme 35 000 nouveaux logements, 37 kms de nouvelles voies dédiées aux transports en commun et un bassin de 20 000 emplois, et elle développera environ 900 000 m² de surfaces de plancher dédiées aux activités économiques (ZAP comprise).

La présence d’Emmanuel Séraphin et des élus locaux à cet événement stratégique vise à positionner l’Ecocité comme un projet phare en mettant en avant les spécificités réunionnaises innovantes pour répondre aux défis futurs. « Nous innovons dans des procédés constructifs à La Réunion, comme à titre d'exemple, des logements traversants qui épousent les vents dominants. En matière d'énergie, nous sommes dans la phase opérationnelle pour utiliser l'énergie thermique des mers pour pouvoir rafraîchir et même climatiser à moindre coût les bâtiments. Nous travaillons sur un substrat sur une terre aride afin d'élaborer un process de terre fertile.  Utiliser les vents dominants, avoir des substrats écologiques pour préserver la terre naturelle, utiliser de nouvelles énergies, sont autant de défis qui s'imposent à nous mais ils en valent la peine, car nous préparons la transition écologique sur notre territoire. C'est la ville nouvelle que nous souhaitons pour notre territoire, qui se réalise actuellement sur notre territoire».

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Pour valoriser toutes ces innovations, le GIP de l'Ecocité est accompagné sur ce salon du Club immobilier de l'Océan indien, une structure rassemblant des bureaux d'études, architectes, promoteurs-constructeurs, aménageurs du territoire, programmistes, juristes, fiscalistes... « Ce salon est l'opportunité de partager des expériences, valoriser l’expertise réunionnaise en matière de développement urbain en milieu tropical et insulaire. L'enjeu est de pouvoir attirer des investisseurs pour accompagner projets publics et privés. Dans une démarche de telle envergure, nous avons besoin de toute la chaîne de valeur de l'immobilier et de l'aménagement pour  avancer».

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Une opération de promotion du projet de l'Écocité de La Réunion qui porte ses fruits, pour Emmanuel Séraphin, qui tire un bilan satisfaisant de cette participation au SIMI. « Il y a eu des visites, des élus, des experts intéressés par ce que nous faisons. Nous avons pu avoir des contacts, s'approcher de réseaux existants jusqu'ici éloignés. Cette participation nous a permis de découvrir les innovations d'ailleurs, de s'enrichir aussi sur les nouveaux métiers et filières émergentes, pour être à la pointe sur les nouvelles constructions, les nouveaux bâtiments, les nouveaux quartiers. A notre retour, nous allons travailler avec les autres collectivités pour faire rayonner à l'international le savoir-faire réunionnais en matière d'aménagement urbain en zone tropicale et insulaire».

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