Huit mois après le cyclone Chido, Kwezi Télévision lance la construction de son nouveau siège à Doujani. Un projet inédit, soutenu par de nombreux partenaires, qui ambitionne de créer les premiers studios totalement autonomes en énergie. Entre défis financiers et espoir collectif, Mayotte se projette vers l’avenir. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Huit mois après le cyclone Chido, Kwezi Télévision lance un projet inédit : bâtir les premiers studios 100% autonomes en énergie. Une promesse audacieuse pour Mayotte, entre fierté, défis et incertitudes.
Hier à Mamoudzou Doujani, la symbolique était forte : la première pierre du futur siège de Kwezi Télévision a été posée. Huit mois après que Chido a balayé les locaux de la chaîne, l’heure n’est pas aux regrets mais à la reconstruction. Mieux : à l’innovation. Ce projet, soutenu par l’Europe, le Conseil départemental, la mairie de Mamoudzou, le Crédit Agricole, Eden Promotion et Eureka, se veut le premier au monde à imaginer une télévision totalement autonome en énergie.
Certes, le « 100% » viendra par étapes, mais l’ambition est déjà là. La surface des locaux sera triplée, la technique mise au niveau des standards nationaux, et de nouvelles productions pourront voir le jour. Bref, Kwezi s’offre une mue, mais c’est aussi Mayotte qui grandit avec elle. En avril, la chaîne fêtera ses 15 ans. L’objectif est clair : une première inauguration pour cette date anniversaire.
« Cette première pierre n’est pas un aboutissement, c’est « le commencement du début des emmerdes ». Le chemin est semé d’embûches, financières et logistiques. Mais aujourd’hui, les voyants sont au vert. Je le dis avec franchise : ce sera probablement mon dernier grand projet pour Mayotte. Ma carrière est plus longue derrière que devant. Mais à l’heure où d’aucuns ne voyaient qu’un champ de ruines, nous avons décidé d’y planter une graine d’avenir. Pour Mayotte, pour nos téléspectateurs, pour cette équipe qui ne lâche rien. Alors oui, ce combat sera rude. Mais il vaut la peine d’être mené. Rendez-vous est pris : le 1er avril 2026, si Dieu veut, nous inaugurerons ensemble non pas seulement un bâtiment, mais une nouvelle page de l’histoire mahoraise ».
Patrick Millan, Directeur de publication