Des logements modulaires ont vu le jour du côté de Massimoni à Koungou. Ils ont été inaugurés par le préfet de Mayotte et le maire de la ville de Koungou. Après Tsoundzou, un nouveau centre d’hébergement provisoire, géré par Coallia, s'implante avec le risque qu’il soit très rapidement saturé. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Vingt et un logements modulaires vont pouvoir accueillir des familles à Massimoni, soit environ une centaine de personnes. Ce mercredi 16 octobre 2024, un second centre d’hébergement provisoire, dont la gestion est confiée à Coallia, a été inauguré à Koungou. « On a la capacité de reloger un certain nombre de familles qui vont être décasées dans l’opération ELAN que nous menons. C’est le logement de l’espérance. C'est-à-dire donner à des personnes en situation de vulnérabilité des conditions de vie dignes », souligne le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Ce centre s’ajoute donc à celui déjà présent à Tsoundzou. « C'est un honneur pour moi de l’inaugurer afin de pouvoir reloger des familles dans les jours à venir », s’exclame le maire de Koungou, Assani Saïndou Bamcolo.
Et du monde à reloger, il va y en avoir prochainement avec le décasage prévu dans le quartier de Mavadzani. Pas de date précise ; le préfet de Mayotte ne souhaite pas communiquer davantage pour le bon déroulement des opérations, mais le travail social est en cours, et les travaux de démolition, quand ils débuteront, devraient durer environ trois semaines.
Il faut beaucoup d’argent pour mettre en place ce type de logement. « Ces 5 millions d'euros, j’en avais besoin pour accompagner les logements provisoires », explique le préfet de Mayotte. En effet, il est nécessaire qu’une opération de décasage ait lieu pour que des logements de transition soient proposés aux familles avant qu’elles obtiennent un logement définitif. Est-ce que Mayotte va voir se multiplier ce type de logement dans les mois et années à venir ? Comme du côté de Tsoundzou, ce type de logement temporaire accueille très rapidement des familles, et les places sont vite limitées. À Tsoundzou, même si la police les chasse régulièrement, des personnes de l’Afrique des Grands Lacs campent aux abords des logements, dans l’espoir qu’une place se libère et qu’ils puissent être accueillis. En va-t-il être de même à Koungou ? Pour François-Xavier Bieuville, « C’est le logement de l’espérance ». À peine inauguré, 14 familles sont déjà prêtes à emménager dans ces habitations où tout est à disposition, des sanitaires au coin cuisine, en espérant que la climatisation soit également comprise dedans.
Par France-Mayotte Matin
