Le projet de navettes de transport maritime continue son petit bout de chemin. Des concertations publiques ont permis de présenter le projet du Conseil départemental. Un investissement de 30 millions d’euros, avec le soutien de l’Europe, pour une transition vers le transport maritime qui pourrait voir le jour en 2026. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Est-ce que les Mahorais vont mettre un jour les pieds sur des navettes maritimes ? « Aujourd’hui, les études sont relativement abouties. C’est un projet qui est mature », explique Rémi Chauveinc, de Suez Consulting, qui représente le groupement de maîtrise d’œuvre. Les premières nouvelles sont encourageantes et trois concertations publiques viennent d’avoir lieu àMamoudzou, Iloni et Koungou, pour présenter le projet de navettes de transport maritime du département de Mayotte. Le projet se chiffre à hauteur de 30 millions d’euros et devrait voir le jour en 2026, si tout se passe bien. Trois gares maritimes seront construites à Ma- moudzou, Iloni et Lon- goni. Les premières estimations font état de 5 000 passagers par jour, avec des rotations toutes les 15 minutes aux heures de pointe, qui pourront évoluer selon les besoins, avec des horaires qui s’étendront de 6h00 à 20h00. Deux types de navettes : 12 et 50 places. Un bateau solaire de 50 places sera également ex- périmenté. Les tarifs seront réglementés et chaque gare sera aménagée pour le confort de chacun. Des parkings de 50 places verront le jour. Une taille réduite justifiée par le fait de mettre en parallèle des moyens de transport afin de sortir du « tout voiture ».
Lire aussi : Transports à Mayotte : Bientôt des navettes maritimes pour « désengorger les axes routiers » autour de Mamoudzou
Tous les feux ne sont pas au vert.«Ilyaencore des détails de dimension- nement qui doivent être faits. On est au stade des autorisations réglementaires. Il y a des dossiers qui ont été transmis à la DEAL et qui sont en cours d'instruction pour valider que le projet ne va pas avoir d'impacts résiduels sur l’environnement », précise Rémi Chauveinc. Une consultation sera faite pour instaurer une délégation de service public qui aura la charge de l’exploitation des lignes maritimes.
Des jeunes Mahorais sont déjà en formation pour le brevet de capitaine 200. Le brevet de capitaine 500 semble poser quelques complications, mais des échanges sont en cours avec France Travail. Les bateaux devraient pouvoir être entretenus à Mayotte, et les différentes formations devraient se dérouler sur le territoire. Avec plus de 10 000 véhicules qui se rendent à Mamoudzou par jour, il est plus que temps que des solutions durables voient le jour, et il est à espérer que ce projet ne tombe pas à l’eau. Au travers de ce projet, c’est toute une éco- nomie qui pourrait se développer.
Par France-Mayotte Matin