Trois jours d’échanges sont annoncés autour du cyclone Chido, avec une commémoration, des tables rondes culturelles et un colloque scientifique. Artistes, spécialistes et institutions partageront leurs analyses et leurs témoignages pour comprendre ce qui s’est passé et mieux préparer le territoire face aux risques climatiques. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Du 12 au 16 décembre, Mayotte accueillera un double événement consacré au cyclone Chido. Ces trois jours d’échanges visent à commémorer un événement qui a marqué les esprits et à regarder vers l’avenir pour préparer le territoire et cultiver la culture du risque face aux aléas climatiques. « Le jour même, certains Mahorais n’y croyaient pas au cyclone. Le territoire doit être préparé, nous sommes exposés. On n’était pas préparés. Il faut mettre en place des mesures pour préparer le territoire, pour nous organiser afin de faire face », explique Ben Issa Ousseni.
La première journée, le jeudi 12 décembre, sera consacrée à la commémoration. Le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement souhaite aborder les faits sous un angle culturel. « On regarde l’événement sous l’angle culturel. C’est la raison pour laquelle on a invité des artistes qui ont écrit sur Chido. Il y aura aussi des témoignages de ceux qui étaient sur place à Mayotte, mais aussi à l’extérieur. » À la Bibliothèque départementale de Cavani, le public assistera aux discours des officiels et aux tables rondes réunissant écrivains et artistes, ainsi qu’à des spectacles et une exposition. « C’est très important d’organiser cet événement pour ne pas oublier. »
Le programme se poursuivra ensuite avec le colloque international organisé par le Conseil départemental, prévu les 15 et 16 décembre. Thomas M’Saïdié, maître de conférences HDR, précise l’objectif : « Ce n’est absolument pas un bilan sur la reconstruction de Mayotte. Il s’agit de tirer une leçon de ce qui s’est passé durant la période cyclonique et après le cyclone. On va tenter de voir ce qui a bien fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. On va proposer des solutions, des pistes qui peuvent être explorées. » La réflexion portera sur la vulnérabilité du territoire face aux aléas. « Le positionnement géographique de notre île fait que l’on sera tôt ou tard confrontés à des aléas climatiques. C’est inévitable. C’est à nous de nous préparer, d’instaurer cette culture du risque. » Le colloque réunira des spécialistes de plusieurs domaines. « C’est un colloque international et pluridisciplinaire. Il y aura plusieurs spécialistes. Tous les actes du colloque feront l’objet d’une publication chez un éditeur. » Un ouvrage collectif qui servira de référence pour les années à venir.
Pour Ben Issa Ousseni, l’objectif de ce colloque se résume en deux mots : « Être prêt. »
Par France-Mayotte Matin
