Philippe Vigier avait annoncé, sur le plateau de Kwezi jeudi matin, recevoir l'intersyndicale de la fonction publique, c'est ce qu'il a fait avant de reprendre l'avion. L’occasion pour le ministre de rouvrir les discussions sur l’indexation des fonctionnaires à Mayotte, inférieure aux autres territoires ultramarins. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

La réunion a duré environ 1 h. Le ministre a reçu les responsables syndicaux, membres de l'intersyndicale des fonctions publiques hospitalières, de la préfecture et de l'éducation nationale. Ils ont ainsi pu refaire un tour d'horizon des principales revendications qui sous-tendent le mouvement en cours.

Philippe Vigier, le ministre délégué chargé des Outre-mer, a rassuré l'intersyndicale sur le fait qu'il trouvait anormal que l'indexation à Mayotte soit inférieure à celle des autres départements. Il a rappelé que pour lui, c'était une question normale d'attractivité et qu'il était nécessaire que des fonctionnaires soient motivés pour venir prendre des postes sur notre département ou y rester. La rémunération y participe, fort logiquement les départements qui proposaient une rémunération meilleure paraissaient plus attractifs.

Il s'est donc engagé auprès de l’intersyndicale à rouvrir le dossier de la rémunération des fonctionnaires au travers de l'indexation. Il s'est aussi engagé à échanger avec ses homologues pour arriver à un consensus. Pas de réponse pour le moment, pas de taux mis sur la table, mais la promesse de travailler.

L’intersyndicale se dit aujourd'hui plutôt satisfaite parce que le ministre délégué chargé des Outre-mer est en phase avec eux et que ça, c'est plutôt nouveau selon eux. Ils ont conscience que les 3 semaines demandées par le secrétaire général de la préfecture ont permis d'aboutir à cette prise de conscience du ministre sur la situation des fonctionnaires à Mayotte. L'intersyndicale va désormais se réunir pour définir une stratégie afin d'obtenir que les choses soient actées, obtenir un calendrier et une méthode de travail. Ils veulent faire aboutir le dossier désormais.

Anne-Constance Onghéna pour France Mayotte Matin