Les intercommunalités du Sud et du Nord se mobilisent de manière très active sur le développement de l'agriculture locale. Les initiatives pour convaincre de nouveaux jeunes à se lancer dans ce métier ne faiblissent pas. Précisions avec France-Mayotte Matin.

La Communauté des communes du Sud a déjà dédié plusieurs hectares de terres à la mise en place d'une coopérative permettant aux agriculteurs de faire de la culture maraîchère pendant que d'autres assument les tâches administratives et commerciales.

De la même manière l'intercommunalité du Sud organise le mardi 25 avril prochain à l'ancienne mairie de Bandrélé à partir de 09h00, une session d'information collective pour toutes les personnes qui souhaitent s'installer en agriculture à Mayotte, l'intercommunalité propose un accompagnement dans le projet agricole. La communauté d'agglomération du grand nord n'est pas en reste non plus puisqu'elle a organisé un grand salon de l'agri- culture permettant de faire la promotion de ce métier et des réalisations déjà existantes sur le territoire de l'intercommunalité. C'est ainsi que se sont rassemblés des producteurs de miel et de fruits de Hamjago, des producteurs de vanille, de poivre et d'épices de Bouyouni et un producteur de cacao et de vanille de Dzoumogne. Les agriculteurs étaient entre autres invités à faire le bilan de leur participation au salon de l'agriculture 2023 et de réfléchir de manière collective à ce qui était nécessaire de mettre en œuvre pour continuer à développer les exploitations agricoles.

Au moment de la flambée des prix de l'alimentaire qui atteignent sur une année lissée près de 12%, l'agriculture locale prend tout son sens pour éviter les coûts du fret maritime. La question bien évidemment de l’auto-suffisance alimentaire est en fil conducteur de tous les spécialistes. La préservation des pratiques agricoles traditionnelles est un enjeu pour éviter les engrais et autres produits chimiques. Les niches d’emploi sont réelles pour les agriculteurs mais aussi pour la transformation des produits agricoles qui n’en est encore qu’à ses prémices.

Par Anne-Constance Onghéna pour France-Mayotte Matin