Mayotte : Les élus de Mayotte montent au créneau s’agissant du fonctionnement du service des urgences du CHM

© Département de Mayotte

Mayotte : Les élus de Mayotte montent au créneau s’agissant du fonctionnement du service des urgences du CHM

Depuis plusieurs semaines maintenant les divisions au sein des urgences de Mayotte s'étalent au grand jour entre la direction de l’hôpital, une partie des médecins des urgences et une autre partie des médecins frondeurs. Les élus du Département ont lancé un appel à la raison pour reprendre le chemin des négociations. Détails avec notre partenaire France Mayotte-Matin.

 

Un audit d’une société spécialisée a pointé un certain nombre de dysfonctionnements dans l'organisation du service des urgences du CHM, dysfonctionnements que la direction a choisi de régler dans l'objectif de permettre à l’hôpital de mettre en place une organisation standardisée correspondant aux hôpitaux français et respectant les règles.

Il semblerait que des problèmes relationnels ainsi que des divergences de vues sur un certain nombre de dossiers notamment sur les heures de travail à effectuer soient au cœur de la polémique aux urgences. Le résultat pour les usagers est un service dégradé puisque moins de médecins sont présents ce qui conduit les médecins encore présents a beaucoup de fatigue, les gardes sont plus fréquentes.

Face aux difficultés, les élus de Mayotte se sont réunis hier à la mairie de Mamoudzou, le président du Conseil de surveillance du CHM, Dhinouraine Mcolo Mainty rappelle qu'un certain nombre de médecins ne sont pas à leur poste car en congé ou en maladie, la conséquence est que le CHM ne peut pas fonctionner correctement. Mcolo Mainty explique « Avec les élus de Mayotte, nous souhaitons lancer un message à ces praticiens de venir et de faire les efforts nécessaires pour mettre l'hôpital de Mayotte au niveau des standards de notre pays, on sait qu'il y a des problèmes à régler, on va les régler, les élus commencent à s'immiscer dans ces dossiers, on appelle à la raison les praticiens hospitaliers et les médecins remplaçants afin qu'ils reprennent le travail pour lequel ils sont payés. »

Le ton est donné, il n'est pas celui des bons jours. Le président du Conseil départemental précise : « Nous ne sommes pas les juges dans cette affaire, on nous a fait part de dysfonctionnements et nous appelons à la raison les professionnels pour que l'hôpital de Mayotte fonctionne, c'est ce qu'attendent les mahorais, il faut trouver rapidement les solutions. »

Le président du Conseil de surveillance Dhinouraine Mcolo Mainty appelle donc direction et médecins à reprendre le chemin de la discussion, il rappelle qu'un conseil de surveillance va se tenir prochainement, il pourrait être l'occasion de discuter, il informe que sa porte est grande ouverte pour écouter celles et ceux qui veulent parler. Il conclura « on soutient l'effort de la direction du CHM, nous avons beaucoup de projets, la rénovation du bâtiment actuel, la construction du 2nd site, des transformations ici et là on doit faire en sorte que les médecins reprennent le travail. »

Par Anne-Constance Onghéna pour France-Mayotte Matin