Mayotte bénéficiera du projet Marmor de l’Ifremer, l’un des projets retenus par l’État

Mayotte bénéficiera du projet Marmor de l’Ifremer, l’un des projets retenus par l’État

Mayotte et ses fonds marins (Illustration) ©BRGM

Le projet Marmor, porté par l’Ifremer, fait partie des 50 retenus par le Premier ministre, qui en a validé les soutiens le 18 décembre dernier dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Équipements structurants pour la recherche » (EquipEx+).  Ce projet, qui prendra place à Mayotte, a pour objectif d’accroître la surveillance géophysique des fonds marins et d’installer un observatoire multidisciplinaire pour la communauté scientifique française.

L’ifremer peut se dire satisfaite, alors que les 3  grands projets qu’elle présentait ont été retenus afin d’être soutenus et financés, parmi 50 autres sur les 135 dossiers déposés. Une enveloppe de 422 millions d’euros sera répartie à l’issue des arbitrages d’allocation pour les budgets respectifs.

Parmi les dossiers présentés par l’Ifremer, le projet Marmor est destiné à s’établir sur l’île de Mayotte. Il a pour objectif de mettre à la disposition de la communauté scientifique française un ensemble d’équipements performants, servant à plusieurs champs d’étude dans le domaine de la géophysique. Déformation de la terre, sismicité, tsunamis, volcanisme, ainsi que d’autres mécanismes environnementaux clés, concernant les domaines océaniques et côtiers.

Ce projet se construira autour des infrastructures nationales existantes, et du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima), par la modernisation et l’apport de nouveaux équipements, ainsi que la construction d’un nouvel observatoire multidisciplinaire des fonds marins et d’une colonne d’eau, installée aux abords de Mayotte, pour comprendre et surveiller la crise sismo-volcanique sous-marine en cours depuis mai 2018. Dans son projet, Marmor rassemble 11 institutions et 3 infrastructures nationales de recherche : le réseau sismologique et géodésique français (Resif), le réseau européen des observatoires sous-marins et de la colonne d’eau (Emso) et l’infrastructure de recherche littorale et côtière Ilico.

Les deux autres projets de l’Ifremer retenus sont les projets Argo2030 et Deep Sea’nnovation des équipements nationaux pour mieux comprendre et protéger l’océan. Le premier veut moderniser et apporter de nouveaux flotteurs au réseau déjà existant de 4000 flotteurs-balises à travers les océans, qui permettront notamment d’observer les écosystèmes marins, ou encore, pour le modèle Deep-6000, de plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur permettront quant à eux d’étudier le rôle des couches profondes océaniques dans les changements climatiques actuels.

Le second vise à poursuivre la modernisation des robots sous-marins télé-opérés (ROV) de la Flotte océanographique française, grâce à de nouveaux véhicules plus complets et performants.

Damien Chaillot