Ancien ambassadeur de France dans la Cité-État de Singapour, Marc Abensour a été nommé, ce lundi, ambassadeur chargé de l’Indopacifique à l’issue du Conseil des Ministres.

Diplomate de carrière, Marc Abensour avait été nommé à Singapour en novembre 2016. « Son expérience professionnelle couvre principalement les affaires asiatiques et les questions politico-militaires » peut-on lire sur sa fiche biographique sur le site de l’Ambassade de France à Singapour. Marc Abensour a été successivement premier secrétaire à l’Ambassade de France en Chine, de 1996 à 2000, et à l’ambassade de France aux États-Unis de 2000 à 2002, officiant donc dans les deux principaux pôles antagonistes de la zone indopacifique, au centre de tous les enjeux géopolitiques dans le Pacifique.

Il a notamment été inspecteur du Ministère des Affaires étrangères de 2014 à 2016, conseiller diplomatique du ministre de la Défense en 2014 et directeur pour les affaires internationales, stratégiques et technologiques du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité Nationale (service du Premier ministre) en 2012 et 2013.

De 2008 à 2012, Marc Abensour a été Représentant permanent adjoint de la France au Conseil de l’OTAN, « où il a notamment contribué au processus par lequel la France a repris toute sa place au sein de l’organisation ». Il a auparavant été au ministère des Affaires étrangères sous-directeur des questions industrielles et des exportations sensibles de 2005 à 2008 et sous-directeur d’Extrême-Orient de 2003 à 2005.

Marc Abensour prendra ses fonctions le 24 octobre prochain, et succèdera à Christophe Penot, qui fut le premier ambassadeur chargé de l’Indopacifique. Créé en septembre 2020, ce poste a pour but de renforcer la stratégie indopacifique de la France et d’affirmer la diplomatie française dans la région.

Basé à Paris, l’ambassadeur chargé de l’Indopacifique a « un rôle de coordination, d’élaboration et de diffusion de la culture stratégique de l’Indopacifique » ; de « promotion de la paix et de la stabilité, du respect du droit international et des équilibres régionaux » ; de « concertation avec les partenaires européens, notamment pour que l’UE, acteur majeur dans la région, se dote progressivement d’une doctrine et d’une stratégie indopacifique » ; et de « maintenir un contact étroit avec les principaux pays de la région, l’Australie, le Japon et l’Inde, ainsi que les pays de l’ASEAN (Indonésie, Vietnam, etc.) qui sont des partenaires stratégiques majeurs ».