Madagascar succède à la France à la tête de la Commission de l'océan Indien

Madagascar succède à la France à la tête de la Commission de l'océan Indien

Madagascar a succédé mercredi soir à la France à la présidence annuelle de la Commission de l'océan Indien (COI), avec notamment pour dossiers prioritaires la sécurité maritime, la lutte contre les trafics et l'accroissement des échanges commerciaux intra régionaux.

La France a passé le flambeau à Madagascar à l'issue du 36e Conseil des ministres de la COI à Paris, présidé par Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé notamment du Tourisme et de la Francophonie. Les ministres des Affaires étrangères de Madagascar, de l'Union des Comores et des Seychelles, et le secrétaire général des Affaires étrangères de Maurice ont participé à ce Conseil des ministres de la COI, créée en 1984.

« La COI est une institution clef » et la présidence française a travaillé à « son renforcement », a estimé Jean-Baptiste Lemoyne lors d'une conférence de presse, insistant sur les « défis à relever en commun ». « On connaît les vulnérabilités liées au climat, au sujet de la biodiversité ; on doit aussi relever ensemble le défi de la formation professionnelle », a-t-il ajouté.

La présidence française s'est concentrée sur les dossiers de la relance économique, de la formation - avec le lancement d'un « Erasmus de l'océan Indien » et un premier partenariat avec l'île de La Réunion - et de la mobilité professionnelle, de la sécurité maritime, de la gestion des catastrophes naturelles et sanitaires, de l'environnement et de l'économie bleue, selon le ministre. Cette présidence « a bien avancé sur le chemin qui nous conduira à être observateur de l'Union africaine » (UA), a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne.

Selon le ministre malgache des Affaires étrangères Patrick Rajoelina, la présidence malgache aura notamment comme objectif la sécurité régionale et maritime et la lutte contre le crime transfrontalier. Il a souligné la nécessité d'un « travail en commun » avec les autres îles sœurs pour lutter contre le fléau des « trafics d'êtres humains, d'or, de drogue » et du « pillage halieutique ». 

Parmi les autres dossiers prioritaires, l'« accroissement des échanges commerciaux intra régionaux » et le soutien au tourisme très affecté dans ces îles par la pandémie de Covid-19 avec notamment « plus de fluidité au niveau aérien ». Deux accords ont été signés lors de ce conseil : un accord entre la COI et l'IORA (Indian Ocean Rim Association) visant à renforcer la coopération entre ces deux acteurs, et un autre entre la COI et l'Agence française de développement (AFD) sur le financement d'un projet de 5 millions d'euros visant à appuyer les initiatives culturelles régionales.

Avec AFP.