Face à la crise hydrique, la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher a annoncé l’accélération concrète du plan « Eau Mayotte ». En visite en Petite-Terre, elle a confirmé la mise en œuvre rapide des infrastructures prévues et réaffirmé l’engagement du gouvernement pour sécuriser durablement l’accès à l’eau sur le territoire. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

Agnès Pannier-Runacher a visité le site de l’usine de dessalement de Petite-Terre. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre accélérée du plan « Eau Mayotte », qui comprend l’extension de l’usine de dessalement, la construction d’une deuxième usine de dessalement, dont le chantier débutera d’ici mai. Cette infrastructure doit apporter une réponse structurelle durable à la situation critique de l’eau. « L’objectif est de continuer à dérouler le plan Eau Mayotte de façon accélérée », a-t-elle déclaré. 

Elle a également annoncé la création d’une troisième retenue collinaire pour augmenter les capacités de stockage d’eau. Ces infrastructures doivent permettre, à terme, d’assurer un accès à l’eau potable pour l’ensemble des habitants, en réduisant la dépendance aux conditions climatiques. La ministre a aussi évoqué les actions mises en œuvre dans l’urgence, en parallèle des projets structurels. Elle a confirmé l’installation prochaine d’un radar de pluviométrie sur le territoire. Mayotte était jusqu’alors le seul département non équipé d’un tel dispositif, pourtant essentiel pour améliorer les prévisions et la gestion des ressources hydriques. 

Elle a ainsi insisté sur le caractère double du plan gouvernemental : un volet structurel, avec la mise en place d’infrastructures durables comme les usines de dessalement et les retenues collinaires, et un volet d’urgence pour renforcer la résilience du territoire en période de sécheresse. Enfin, la ministre a tenu à rassurer la population concernant la qualité de l’eau potable. « L’eau potable aujourd’hui est contrôlée, c’est une eau de qualité », a-t-elle affirmé. Elle a appelé à ne pas céder aux fausses rumeurs circulant sur le sujet. La gestion actuelle, marquée notamment par les tours d’eau et autres dispositifs d’économie, reste indispensable pour préserver les ressources disponibles dans ce contexte de sécheresse prolongée. 

Selon la ministre, ces efforts conjoints doivent permettre d’assurer, à moyen et long terme, un accès sécurisé à l’eau pour tous les habitants, tout en renforçant la résilience du territoire face aux épisodes climatiques extrêmes.

Par France-Mayotte Matin