La Réunion : Saint-Denis veut libérer l’espace public et laisser le paysage urbain reprendre sa place

©Ville de Saint-Denis de La Réunion

La Réunion : Saint-Denis veut libérer l’espace public et laisser le paysage urbain reprendre sa place

À la suite du règlement local de publicité (RLP), entré en vigueur en décembre 2020, la ville de Saint-Denis a présenté ce lundi les premières mesures en passe d’être mises en place d’être mises en place, avec l’objectif de retrouver son paysage urbain, rongé par un trop grand nombre de panneaux publicitaires.

C’est à l’issue de rencontres et d’échanges avec les afficheurs publicitaires, à partir de mars 2019, que ces derniers se sont engagés à respecter de nouvelles mesures. À titre d’exemple, certains panneaux publicitaires font actuellement 12m2, mais la nouvelle réglementation a fixé la surface maximale dédiée à 8m2. Ainsi, les plus de 30% de panneaux, soit environ 200 points d’affichage, vont être retirés. À ce titre, on peut noter le démontage symbolique réalisé dans ce cadre d’une bâche publicitaire de 168 m2 située sur la rue Léopold Rambaud.

Ensuite, à partir de début 2023, les panneaux publicitaires installés sur le domaine public devraient être amenés à disparaître dans leur totalité. Les contrats avec plus de soixante afficheurs publicitaires arrivent à échéance le 31 décembre 2022 et ces derniers ne seront pas renouvelés, tandis que les enseignes de magasins ont jusqu’en 2026 pour leur mis en conformité, annonce un la ville de Saint-Denis dans un communiqué.

Pour l’avenir, la capitale ultramarine s’est dotée d’un zonage publicitaire exigeant, dans une volonté d’équilibre entre la protection des paysages urbains, architecturaux et patrimoniaux, le maintien d’une activité économique active sur l’ensemble du territoire et la préservation de la qualité du cadre de vie de ses habitants.

« Nous sommes dans une phase de transformation et cette transformation passe également par l’aspect visuel pour apaiser cette ville très urbanisée », a expliqué l'édile Ericka Bareigts. « Il y aura toujours de la publicité, mais le changement de comportement de tout le monde va pouvoir inscrire davantage Saint-Denis dans une démarche écologique. Plus que symbolique, c’est un acte important, car c’est un vrai manque à gagner, mais la transformation a toujours des conséquences, c’est pour cela qu’elle n’est pas facile ».

La décision est relativement bien suivie par les acteurs du secteur, qui s'accordent sur le plan et ses principes, même si certaines interrogations subsistent, comme en témoigne David Viramoutou, gérant de la société CLG, l'une des sociétés pesant le plus sur le territoire dans le secteur de la communication, au micro de nos partenaires de RTL Réunion : « Inquiétude non, car c’est important d’évoluer. Après, interrogation oui, car il y a un chiffre d’affaires conséquent en moins ».

Damien Chaillot