L'Institut d'Émission des Départements d'Outre-Mer (Iedom) a publié son rapport trimestriel concernant l'activité économique à La Réunion pour le second trimestre 2021. Malgré des contraintes sanitaires et économiques fortes, l'Institut fait état d'un relatif optimisme chez les chefs d'entreprises.

Réalisés grâce à un panel d'entreprises réunionnaises, les rapports concernant la tendance conjoncturelle sont effectués chaque trimestre. Ce mois de septembre, l'Iedom publie celui concernant le second trimestre 2021, et contrairement aux attentes, il révèle un certain optimisme de la part des chefs d'entreprises du territoire.
Pour preuve, “l'indicateur du climat des affaires”, synthétisé à partir des réponses des chefs d’entreprise, gagne 6 points et s’établit à 112 points, bien au-dessus de sa moyenne de longue période, calculée à 100 points. Une hausse notable qui intervient pourtant dans un contexte sanitaire dégradé, notamment lors de ce second trimestre marqué par les couvre-feu et fermetures d'établissements recevant du public.
Des contraintes qui n'ont pas empêché les chefs d'entreprises de constater une amélioration de leur activité, nous explique le rapport, en parallèle d'une amélioration de leur trésorerie et des délais de paiement.

Une explication pourrait se trouver dans l'amélioration des indicateurs de consommation des ménages qui enregistre “une progression vigoureuse sur le trimestre”, constatée notamment sur les transactions par cartes bancaires et une augmentation des importations.
Une autre, l'amélioration du marché du travail, avec une diminution du nombre de demandeurs d'emploi.

Afin d'évoquer le sujet, Marie Aouriri, responsable études et établissements de crédit chez l'Institut d'émission Outre-mer, était au micro de nos partenaires de RTL Réunion. Interrogée, elle évoquait un second trimestre 2021 “intéressant, car au deuxième trimestre, en situation de couvre-feu à La Réunion, les établissements recevant du public ont été fermés, on craignait que la reprise qu'on avait déjà vue largement fin 2020 s'essouffle. En fait, les remontées de notre échantillon de chefs d'entreprises sont plutôt positives et quand on regarde un peu pourquoi, on voit qu'il y a un constat d'activité en hausse sur le deuxième trimestre, également une amélioration de leur trésorerie et des délais de paiement”.
Cette tendance haussière ne signifie pas pour autant que la situation économique est bonne, ni que certaines entreprises ne connaissent pas de difficultés, tempère Marie Aouriri :
“Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'entreprises qui ont des difficultés, ou des secteurs d'activités, notamment les secteurs directement touchés par les restrictions, encore aujourd'hui, il y a beaucoup de contraintes à exercer leur activité du fait des restrictions sanitaires et des restrictions de voyage, dans le tourisme notamment”.

Damien CHAILLOT