Suite au passage en force du gouvernement ce jeudi sur la réforme des retraites, par un onzième recours au 49-3, l’Intersyndicale de La Réunion annonce sa volonté de durcir le ton et annonce d’ores et déjà des mobilisations dès samedi avec des actions sur les ronds-points, des barrages filtrants avec tractage, jusqu’à la prochaine manifestation nationale prévue jeudi 23 mars.

Une circulation qui s’annonce perturbée à La Réunion, avec l’annonce de l’Intersyndicale du territoire, qui regroupe CGTR, CFDT, FO, FSU, UNSA, Solidaires, Saiper, CFTC, CFE-CGC, FGR, Unef, et Attac. Réunis en conférence de presse, les représentants syndicaux dénoncent « un déni de démocratie » mais aussi un « mépris pour les syndicats et la population, après les mobilisations massives depuis janvier ».

Ainsi, dès samedi 18 mars, des ronds-points seront occupés, avant de nouvelles actions qui devraient s’intensifier à partir de lundi 20 mars, avec des actions prévues devant la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP), les établissements de santé, ou encore l’aéroport de Roland-Garros.

« Il est temps pour nous de durcir la mobilisation. Le gouvernement a utilisé tous les textes de loi en sa faveur pour passer en force », a déclaré Jacques Bhugon de la CGTR. « Ils ont décidé de piétiner la démocratie, y compris parlementaire, qu’ils nous demandait à nous de respecter. L’exécutif impose par un coup de force une décision largement rejetée. Il faut caractériser ce mépris qu’il porte aux syndicats », martèle Marie-Hélène Dor de la FSU. « On va monter en tension, les manifestations vont monter et aujourd’hui on demande au service public, aux jeunes, à toutes les femmes de nous rejoindre », affirme Jean-Yves Hoarau de la CFTC.

L’intersyndicale nationale appelle à une grande manifestation le jeudi 23 mars 2023.

Damien Chaillot