Dans le cadre du Salon international de l'Agriculture, la Région, le CESER de La Réunion, l’Odeadom, les services du Premier ministre et du Ministère des Outre-mer se sont réunis pour évoquer les accords commerciaux de l’Union européenne, notamment avec les pays de la zone Afrique orientale et australe dont la révision devrait impacter l’économie réunionnaise.
Cette réunion de travail, vendredi, s’est tenu entre le Conseil régional, représenté par le conseiller Pascal Plante, le CESER de La Réunion, représenté par son président Dominique Vienne et Joël Sorres, président de la commission Territoire, Europe et coopération du CESER et président de l’Odeadom. Les services du Premier ministre et du Ministère des Outre-mer étaient aussi représentés.
Depuis 2019, une « task force » de La Réunion s'est constituée rassemblant les services de l'État, la Région et le CESER pour veiller aux intérêts de La Réunion dans les négociations commerciales menées par l'Union Européenne avec les pays tiers.
En premier lieu est concerné l'accord de partenariat économique intérimaire avec les pays de la zone Afrique orientale et australe (AFOA) dont la clause de révision a été actionnée par l’île Maurice avec pour objectif d'aboutir à un accord complet intégrant, en plus des produits, les services, les services financiers, les investissements et les marchés publics.
La particularité de cet accord est d'ouvrir les frontières douanières de l'Europe, donc des RUP, aux importations des pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) signataires de manière asymétrique. C'est-à-dire que ces pays tiers s'engagent à supprimer leurs droits de douane progressivement tandis que le marché européen leur est d'emblée ouvert.
L'économie réunionnaise est concernée à un double niveau par les impacts de l'accord de partenariat économique AFOA, car non seulement ses productions sont similaires à celles de ses voisins mais encore ses principaux clients à l'export sont identiques, à savoir les pays membres de l'Union Européenne.
La problématique, pour La Réunion, est de savoir comment, dans ce contexte, assurer le développement de son économie, tout en subissant cette double concurrence sur son marché intérieur et sur ses marchés à l'export. La task force de La Réunion souhaite trouver des réponses en travaillant avec Paris et Bruxelles à des positions gagnant-gagnant pour les parties prenantes.
La réunion de ce vendredi 28 février s'inscrit dans un agenda soutenu d'échanges au niveau local avec les représentants des filières économiques, au niveau national comme au niveau européen pour suivre les négociations menées par la Commission européenne dont le 15ème round est programmé pour ce 1er trimestre 2025.