La Brique de Terre Comprimée est de plus en plus utilisée dans la construction à Mayotte. La SIM, avec son projet de logements au Domaine de Khristal, a obtenu la certification NF Habitat HQE, ce qui devrait permettre à la BTC de devenir la norme dans les différents chantiers. Une bonne nouvelle pour le savoir faire local.Précisions avec France-Mayotte Matin.
À l’occasion des Journées nationales de l’architecture, le Domaine de Khristal, situé en Petite-Terre, a ouvert ses portes afin de mettre en valeur le savoir-faire local. En tant que maître d’œuvre et d’ouvrage, GRZ Architecture et la Société Immobilière de Mayotte (SIM) ont permis la visite du chantier. Il s’agit de 47 logements divisés entre logements locatifs libres, sociaux et très sociaux, dont la moitié devrait être livrée pour la fin de l’année et le reste en 2025. Un peu de retard a été pris en raison des différentes crises et de l’augmentation constante des coûts des opérations.
Deux points importants sont à retenir de ce projet. D’abord, l’utilisation de la Brique de Terre Comprimée (BTC) qui est au cœur de ce chantier. « L’utilisation de la BTC est un des fondamentaux de notre architecture locale. Nous nous sommes battus pour l’utiliser le plus possible », explique Giulia Rizza, architecte et co-gérante de GRZ Architecture. 48 000 BTC ont été utilisées pour ce chantier. « Nous avons un réel objectif de remettre au goût du jour la Brique de Terre Comprimée (BTC) », ajoute Ibrahim Bamoussa, responsable d'opérations, travaux, conception et réalisation à la SIM.
La construction s’est faite dans une démarche de développement durable, avec une exposition aux vents dominants pour permettre une ventilation naturelle, des systèmes de protection solaire, acoustique ainsi que de la végétalisation. Ces critères, demandés par le certificateur Cerqual, ont permis au Domaine de Khristal d’obtenir la certification NF Habitat HQE, qui garantit un haut niveau de performance énergétique et écologique. « C’est une vraie fierté pour la SIM », s’exclame Ibrahim Bamoussa. Cependant, l’utilisation de la BTC n’a pas été sans difficultés, notamment en raison de la volonté de l’utiliser pour la réalisation de blocs de chaînages. « Il fallait une machine particulière. L’entreprise qui produisait la BTC n’en disposait pas au départ, donc au début c’était un peu artisanal, puis la machine est arrivée. Cela nous a permis d’accélérer l’installation et la production », précise Giulia Rizza. Pour la SIM, la BTC devrait devenir la norme à Mayotte, une bonne nouvelle pour le savoir-faire local et le développement économique du territoire.
Par France-Mayotte Matin.
