112 000 enfants prennent le chemin des établissements scolaires depuis ce jeudi matin pour une année scolaire 2022/2023 place sous le signe de la vigilance. Si tous les acteurs de l'éducation du département ont mis les moyens sur la table pour organiser cette rentrée scolaire, rien n'est acquis, tout va se jouer au jour le jour. Explications de notre partenaire France Mayotte Matin.

En effet, le recteur confirme qu'il ne devrait pas y avoir à Mayotte de problèmes de manque d'effectifs. En théorie il y aura le nombre d'enseignants suffisants. Encore une fois Mayotte s'illustre mais dans le bon sens par rapport à l’Hexagone puisque la donne semble totalement différente partout sur le territoire ou de très nombreux postes ne sont pas pourvus.

Pour mémoire à l'issue des concours de recrutement plus de 4 000 postes n’avaient pas trouvé preneur. Si Mayotte n'a pas de problème de recrutement c'est que finalement les mesures mises en place pour l'attractivité portent leurs fruits. Le recteur insiste beaucoup sur l'excellence éducative et la réussite scolaire avec de nombreux dispositifs actifs pour les élèves et leurs parents afin de pousser les jeunes vers une diversité de connaissances.

Hier matin, le préfet Suquet, le recteur Gilles Halbout et le maire de Mamoudzou Amddilwahedou Soumaila étaient dans le groupe scolaire de Bonovo à Mamoudzou pour assister à la rentrée des classes. Un lieu symbolique puisque ce groupe scolaire a bénéficié d'une rénovation totale pour un montant de 800 000€. Le maire de Mamoudzou a souligné que l'une de ses priorités s'agissant des établissements scolaires pour l'année 2022/2023 était de renforcer la sécurité dans et aux abords des 37 groupes scolaires de la commune.

C'est ainsi que 1,2 million d'euros seront investis dans l'ensemble des établissements pour améliorer les conditions de sécurité c'est à dire empêcher les intrusions et les caillassages : un vaste programme mais qui reste indispensable pour améliorer les conditions de scolarisation des enfants. Le préfet a, quant à lui, rappelé que tout était mis en œuvre avec les gendarmes et les policiers pour assurer une rentrée dans le calme notamment au niveau des transports scolaires.

Toutes les personnes en charge de l'éducation, d'une manière ou d'une autre, ont donc tiré les enseignements de la douloureuse année précédente pour tenter de rompre avec la spirale infernale de la violence. Reste que comme la Secrétaire d'état chargée de l'enfance l'a rappelé, 8 000 mineurs isolés c'est autant de situations de précarité et de vulnérabilité une grande partie de ces jeunes sont dans les établissements scolaires de Mayotte et ils y arrivent avec leur souffrance perturbant parfois le cours de la vie scolaire.

Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin