Démographie : à Mayotte, un nouveau record de fécondité en 2022, selon l’Insee

Démographie : à Mayotte, un nouveau record de fécondité en 2022, selon l’Insee

En 2022, les naissances à Mayotte ont augmenté de 1,5% par rapport à 2021, et de +17% sur 2020, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Avec 4,7 enfants par femme, l’archipel demeure le département le plus fécond de France. Par ailleurs, les trois quarts des bébés nés en 2022 à Mayotte ont une mère étrangère, dont 68% sont comoriennes.

 

Le taux de natalité à Mayotte s’envole depuis 2015, d’après l’Insee, et l’année 2022 marque un nouveau record, avec 10.770 bébés nés de mères résidant dans l’archipel. Soit une hausse respective de 1,5% et 17% par rapport à 2021 et 2020. En outre, en 2022, moins de personnes sont décédées que l’année précédente. « Le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, augmente de nouveau pour atteindre +9800, soit un nouveau record », précise l’organisme. La fécondité à Mayotte se monte à 4,7 enfants par femme, ce qui fait de ce département le plus fécond de France, bien loin devant l’Hexagone (1,8).

« En 2022, comme chaque année depuis 2016, 75% des mères ayant des enfants sont de nationalité étrangère (68% de naissances de mères comoriennes, 6% de mères malgaches et 1% du reste du monde principalement d’Afrique de l’Est), 25% étant de nationalité française », ajoute l’Insee, qui note cependant une légère augmentation des naissances de mères de nationalité française (+3,6%). Environ la moitié des pères ayant un enfant sont de nationalité étrangère, principalement comorienne, et « au final, 55% des nouveau-nés de 2022 ont au moins un parent français et naissent ainsi français ».

 Sur l’année considérée, l’âge moyen des mères est de 28 ans, soit 3 ans de moins qu’au niveau national, et celui des pères de 34 ans. L’Insee souligne que 470 enfants sont nés de mères mineures, soit 4,4% du total, dont 110 de mères de 15 ans ou moins, un chiffre stable depuis 2019. Cette part de naissance de mères mineures « est nettement plus élevée qu’à La Réunion (1,6%) et que dans l’Hexagone (0,3%), mais moindre qu’en Guyane (4,8%) », d’après l’étude.

Cette dernière note également que les accouchements hors maternité en 2022 sont bien plus fréquents à Mayotte (7%) qu’ailleurs en France, que ce soit dans l’Hexagone (0,8%), à La Réunion (1,8%) ou en Guyane (0,7%). « Dans sept cas sur dix, ces mères ont toutefois bénéficié de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme ». C’est la maternité de Mamoudzou qui concentre le plus grand nombre de naissances, avec un taux de 64%.

Concernant les décès entre 2019 et 2022, ils « augmentent bien plus à Mayotte que dans l’Hexagone (+23,2% contre +9,8%). Cette hausse est moins marquée qu’à La Réunion (+26%), mais reste supérieure à celles observées aux Antilles et en Guyane (entre +16% et +17%) ». L’espérance de vie y est toujours moindre qu’au niveau national. La mortalité infantile demeure également à un niveau élevé dans l’archipel : 8,9 décès pour 1000 enfants nés vivants, soit bien plus que dans l’Hexagone (3,9‰).

Pour conclure l’Insee révèle les chiffres des naissances des dix premiers mois de l’année 2023 à Mayotte : « 8940 enfants sont nés de mères domiciliées à Mayotte, soit 230 de moins que sur la période correspondante de 2022 (-2,5%) ».

 

PM