Choléra à Mayotte :  Trois foyers actifs localisés à Mamoudzou, 193 cas recensés dans l'île

© Réserve sanitaire

Choléra à Mayotte :  Trois foyers actifs localisés à Mamoudzou, 193 cas recensés dans l'île

La quasi-totalité des cas détectés entre le 12 et le 16 juin derniers a été localisée dans la commune de Mamoudzou, où trois foyers restent actifs, selon Santé publique France, qui publie un communiqué faisant le bilan de l’épidémie de choléra à laquelle Mayotte est confrontée depuis le 18 mars dernier, date de la détection du premier cas dans l’île. Détails avec notre partenaire France-Mayotte. 

Depuis l’apparition de la maladie, 193 cas ont été recensés dans le département, dont 172 contractés localement et 21 importés. Parmi les 193 cas, on compte les 27 nouveaux signalés dans le département entre le 12 et le 18 juin, dont 26 localisés dans la commune de Mamoudzou, où trois foyers infectieux restent actifs. Parmi ces cas, 12 proviennent d’un nouveau foyer identifié à Doujani, 5 à Tsoundzou 1 et 4 à Passamainty. Les 5 autres sont des cas isolés, ce qui porte à 73 le nombre de cas enregistrés à Mamoudzou depuis l’apparition du premier le 18 mars. 

À noter qu’à Koungou, où 82 cas ont été identifiés dans les deux foyers répertoriés par les autorités sanitaires, aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 6 juin. Idem pour Mtsangamouji, qui totalise 16 cas depuis le 7 mai dernier et où aucune nouvelle infection n’a été signalée depuis le 26 mai. La plupart des habitants de Koungou et de Mtsangamouji ayant contracté la maladie vivent dans des conditions précaires et ne disposent pas d’accès à l’eau potable, les obligeant à recourir à l’eau de la rivière, ce qui décuple le risque de contamination. En effet, la grande majorité des personnes atteintes par la maladie cuisinent avec l’eau de la rivière et s’y baignent pour assurer leur hygiène corporelle. L’absence d’évacuation des eaux usées, cumulée au partage des toilettes, constitue autant de foyers infectieux qui stimulent la transmission du choléra dans les bidonvilles de Mamoudzou. Sans parler du risque exacerbé par le flux migratoire en provenance de pays d’Afrique voisins ou des Comores, qui expose davantage Mayotte. 

Depuis le début de l’épidémie, 14 cas graves nécessitant des soins de réanimation et 3 décès ont été enregistrés à Mayotte. 
 

Par France-Mayotte Matin