Le coup d’envoi de la 60ème édition du Salon International de l'Agriculture a été lancé ce week-end et les acteurs du monde agricole ultramarin ont répondu présent à ce rendez-vous désormais incontournable. Après l’ouverture des portes samedi 24, c’est l’Office de développement de l'économie agricole d'outre-mer (ODEADOM) qui a inauguré son stand ce dimanche 25 février. L’occasion pour Outremers360 d’interroger son président, Joël Sorrès et son directeur, Jacques Andrieu, sur les objectifs autour de cet événement et les différentes attentes.
Outremers360 : En ce deuxième jour du Salon International de l’Agriculture, les allées ne désemplissent pas. Le public semble au rendez-vous…
Joël Sorrès : Comme chaque année, nos territoires veulent montrer de ce qu'ils font de mieux et cela attire les foules. De notre côté, faisons tout pour les accompagner.
De plus, cette année, notre stand est en l’honneur des 40 ans de l’institution. Tous nos nombreux rendez-vous de cette semaine sont là pour être à la hauteur des ambitions du développement des agricultures ultramarines.
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Outremers360 : Quels sont les objectifs pour vous pour cette nouvelle édition ?
Joël Sorrès : C’est un moment important pour nous : faire la promotion de ce que nous savons faire sur nos territoires. Nous sommes là pour inciter les pouvoirs publics à entendre et comprendre nos enjeux. Bien évidemment, nous nous inscrivons dans la ligne droite des orientations du président de la République. Notre objectif est de répondre aux attentes de nos consommateurs de façon globale pour atteindre la souveraineté alimentaire. C’est une ambition que nous nous sommes fixés collectivement.
Outremers360 : La souveraineté alimentaire d’ici 2030 comme le souhaite le gouvernement, c’est vraiment possible ?
Jacques Andrieu : on y croit évidemment ! Cela se travaille, territoire par territoire. Ces orientations, ces stratégies doivent se faire localement. Nous sommes là pour une coordination afin d’aller dans cette direction : pour être mieux armé. C'est d’abord une question d'accompagnement et c'est le cœur de métier de l’ODEADOM. Nous parlons d'accompagnement financier, mais aussi d’accompagnement dans les élaborations de stratégies et d’appuis aux stratégies de ces territoires. Mais ce n’est pas tout : il faut intégrer l'ensemble des évolutions externes auxquelles sont soumis les outre-mer, de l’évolution de consommation alimentaire aux perspectives de changement climatique. Un des maîtres-mots pour arriver à concrétiser cet accompagnement, c'est l'adaptation : adaptation des outils au contexte des outre-mer !
Joël Sorrès : Il faut que nos agriculteurs soient accompagnés à hauteur des ambitions. Il faut, comme l’a indiqué, Jacques Andrieu, une déclinaison locale de ce qui se fait sur le plan national.
Outremers360 : Quels seront les temps forts pour vous ?
Jacques Andrieu : Dès demain, il y aura des tables rondes où l'on travaille en collaboration avec nos amis du secteur de la banane. Mardi, nous avons un colloque que nous organisons nous-mêmes sur l'agro-transformation dans les outre-mer. Quand on parle de souveraineté alimentaire, il faut qu'il y ait des industries agroalimentaires qui les accompagnement. Il y aura aussi la réception que fait le président de la République, à l'Élysée, spécifiquement pour les acteurs des outre-mer, mercredi. Jeudi, à l'issue de la remise des médailles du concours général agricole, nous allons célébrer notre anniversaire.
Outremers360 : Dans la foulée, vous signerez également votre nouveau Contrat d'Objectifs et de Performance…
Joël Sorrès : Oui, ces cinq prochaines années vont devoir être positives, dynamiques, à la hauteur des ambitions que nous avons. C’est dans ce cadre que nous avons, lors du dernier conseil d'administration, validé le contrat d'objectif et de performance de notre office.
Abby Said Adinani