Reprise du Coq Sportif: l'offre soutenue par Xavier Niel et Teddy Riner "entravée", selon ses avocats

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Reprise du Coq Sportif: l'offre soutenue par Xavier Niel et Teddy Riner "entravée", selon ses avocats

Une des deux offres en lice pour reprendre l'équipementier en difficulté Le Coq Sportif, soutenue par Xavier Niel et Teddy Riner, a été "délibérément entravée" et "affaiblie", dénoncent ses avocats qui demandent "une réouverture des débats".


Le Coq Sportif, qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l'été dernier et compte près de 300 salariés en France, a été placé en redressement judiciaire en novembre dernier. Deux offres sont en lice pour sa reprise, le tribunal des affaires économiques de Paris devant rendre sa décision vendredi.

Une des deux offres est portée par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane, tandis que la seconde émane d'un consortium rassemblant le milliardaire français Xavier Niel, le judoka Teddy Riner, la société d'investissement Neopar, le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ainsi que l'actuel patron d'Airesis, maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire, et la famille Camuset, fondatrice de la marque.
Dans un courrier de cinq pages daté du 26 juin et adressé au président du tribunal ainsi qu'à la procureure de la République de Paris - que l'AFP s'est procuré - le cabinet de droit des affaires August Debouzy "sollicite la réouverture des débats dans le cadre de l'examen des projets de plan de redressement, en ce que le processus suivi jusqu'à ce jour a été, à de multiples égards, vicié par des manquements aux principes fondamentaux qui gouvernent la procédure collective".
"Il apparaît que le plan présenté par le consortium composé d'Iconix, Neopar, Airesis et de leurs partenaires, bien qu'ayant été régulièrement transmis dans les délais prescrits, a été délibérément entravé, affaibli, puis évincé de fait du processus d'examen" affirme le cabinet, qui dénonce une "obstruction méthodique des administrateurs judiciaires".

Selon August Debouzy, "le plan présenté par le consortium n'a pas été écarté en raison de ses caractéristiques économiques ou juridiques, mais parce que les administrateurs judiciaires ont, dès les premières semaines de la procédure, décidé de faire du plan supporté par Monsieur Mamane leur propre plan".
Selon son projet de reprise rendu public en mai, le consortium est porté à 51% par la société d'investissement Neopar, spécialiste du "retournement d'entreprise" et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par des investisseurs, tandis que le groupe américain Iconix intervient à hauteur de 22,5%.

Le consortium avait indiqué à l'AFP qu'il comptait apporter un total de 60 millions d'euros, qui serait "injecté immédiatement" dans l'entreprise.

Avec AFP