Les sites de Lacanau (Gironde) et de La Torche (Finistère), anciens candidats à l'accueil des épreuves de surf des JO de Paris 2024, ont déclaré mercredi être disposés à recevoir l'événement dans le cas où il ne pourrait pas se tenir à Tahiti.
« On a continué à travailler tranquillement et aujourd'hui si on fait appel à nous, on sera bien sûr heureux d'accueillir les épreuves de surf des JO », a déclaré auprès de l'AFP Laurent Peyrondet, le maire de la commune de Lacanau (Gironde). « Depuis l'été dernier il y a eu quelques articles de presse faisant état de difficultés (...) en particulier des difficultés à intervenir sur le site. On est donc resté en veille », a-t-il justifié.
La ville accueille chaque année une compétition organisée par la World Surf League (WSL) - société qui gère le circuit professionnel - et avait fait acte de candidature pour organiser les épreuves de surf des JO, attribuées en 2020 au site de Teahupo'o à Tahiti, lui aussi étape emblématique du circuit professionnel depuis 1997.
Trois autres territoires dans l'Hexagone, Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), La Torche (Finistère) et les Landes (Hossegor, Capbreton et Seignosse) s'étaient également portés candidats. « Si on nous sollicite, on ne dira pas non », a dit mercredi à l'AFP Stéphane Le Doaré, maire de Pont-L'Abbé et président de la communauté de communes du Pays Bigouden Sud, en charge du site de La Torche.
« Pour l'instant, on ne nous a pas sollicités mais on a l'habitude de recevoir des compétitions et d'installer des infrastructures temporaires (...) On a des vagues moyennes en été mais surfables par tout le monde », a-t-il estimé. « Il faut qu'on le sache rapidement, avant la fin de l'année. Car ça suppose un minimum de gestion, d'organisation », a toutefois prévenu le maire. Interrogé par l'AFP, le département des Landes n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade et Biarritz n'a pas répondu. Fin 2019, la ville des Pyrénées-Atlantiques avait déploré la décision d'organiser les JO à Tahiti, « choix du surf spectacle » selon elle.
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Lors d'essais techniques vendredi, une barge prévue pour l'installation d'une nouvelle tour des juges a brisé du corail à Teahupo'o, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause des travaux nécessaires à l'accueil des épreuves en juillet 2024. La fédération internationale de surf (ISA) a salué cette décision, invitant les organisateurs, les autorités polynésiennes et les opposants au projet « à intensifier les discussions pour examiner toutes les options possibles ».
Jusqu’ici, le COJO Paris 2024 a refusé toute alternative à la vague récifale de Teahupo’o, choisie pour son cadre naturel exceptionnel. Vendredi, après l’essai raté, la directrice du site de surf de Tahiti pour Paris 2024, Barbara Martins-Nio, a concédé que « l'accessibilité au site est complexe ». « Nous souhaitons tendre la main » aux associations locales « en leur suggérant une collaboration technique étroite afin de retrouver la sérénité », a-t-elle assuré.
« Je suis confiante sur le fait qu'une solution technique existe, l'enjeu aujourd'hui est de trouver un canal de communication qui convienne à tous et qui prenne en compte le postulat de base, à savoir qu'une nouvelle tour et de nouvelles fondations sont la seule solution. Si nous n'y arrivons pas, alors il faudra se poser collectivement la question de la suite », a-t-elle aussi prévenu.
Rappelons que sur place, outre la nouvelle tour des juges, d’autres infrastructures ont été engagées comme la réfection de la route ou de la marina du district. Nombreux habitants ont également été incités à investir dans la création de chambres ou maisons d’hôtes pour accueillir les quelques milliers de personnes attendus pour ces épreuves, dans cette commune dépourvue d’hôtel. Enfin, un accord avait été signé avec un armateur local pour loger les athlètes dans un cargo-mixte.
Avec AFP