© Capture d’écran Europe 1
Alors que l’application des motifs impérieux pour voyager en Outre-mer débutera à partir du 2 février , le Ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a expliqué vouloir préserver « la fragilité des systèmes sanitaires » des territoires d’Outre-mer.
Après l’allocution de Sébastien Lecornu aux Polynésiens dans la nuit de dimanche à lundi, c’est au tour du Ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari de défendre la décision du gouvernement de réinstaurer les motifs impérieux pour les déplacements en Outre-mer ! Invité de la Matinale d’Europe 1, Jean-Baptiste Djebbari a indiqué que « le sujet particulier des Outre-mer, c’est le sujet de la fragilité des systèmes sanitaires» qui a justifié de restreindre les déplacements depuis et vers les Outre-mer. « Depuis de nombreux mois, nous avons posé des cadres assez restrictifs de manière à protéger ces territoires d’Outre-mer, et nous les renforçons encore, puisqu’il y aura des motifs impérieux pour se rendre en Outre-mer», a poursuivi le Ministre des Transports. En Outre-mer, ces motifs impérieux ont été mis en oeuvre de manière différenciée par les préfets et haut-commissaire : les motifs impérieux ont été appliqués dès le 19 janvier pour les déplacements entre la Réunion et Mayotte, et dès le 28 janvier pour les liaisons Réunion-Hexagone et Mayotte-Hexagone, aux Antilles les motifs impérieux seront en vigueur dès le 2 février et ils seront effectifs dès le 3 février en Polynésie.
Le Ministre des transports dit également apporter deux points de vigilance concernant le « fret qui passe beaucoup par les avions passagers pour les Outre-mer et « les étudiants».
« Mobilisation très forte» pour les compagnies aériennes
Interrogé sur les conséquences de cette décision sur des secteurs économiques comme le tourisme, Jean-Baptiste Djebbari a précisé mettre en avant « toujours la conciliation entre la protection médicale, sanitaire, et les mesures de soutien économique dont bénéficient évidemment l’ensemble des acteurs économiques en Outre-Mer». Il assure que les compagnies aériennes, par exemple, pourront compter sur un soutien de la part de l’Etat.« C’est évident que nous apportons, autant que faire se peut, toute l’aide utile, avec des prêts, des recapitalisations » a-t-il souligné. C’est au cas par cas, parce qu’il n’y a pas une compagnie aérienne qui se ressemble dans nos territoires d’Outre-mer, mais c’est évidemment une mobilisation très forte, parfois avec des volumes de plusieurs centaines de millions d’euros d’aides aux compagnies.»
