Martinique : Une première convention signée pour le recyclage des déchets de déconstruction

Martinique : Une première convention signée pour le recyclage des déchets de déconstruction

Le secteur du BTP, qu’il s’agisse de la construction, et d’autant plus de la destruction d’infrastructure, est particulièrement générateur de déchets. Ces derniers sont rarement exploités, et les acteurs du BTP sont confrontés à de véritables problématiques de stockage. Une convention signée ce mardi entend apporter de nouvelles solutions.

Une première en Martinique, qui sera expérimentée sur le chantier de destruction de l’ancien hôpital du bourg du Lamentin. La convention signée ce mardi 12 septembre par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) de Martinique et la société de Développement Économique et Foncier d’Investissement et d’Avenir (DEFIA), qualifié « expérimental », ouvre la voie du retraitement et du réemploi de matériaux, dans le cadre de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC).

Pour mettre en pratique cette volonté, c’est le chantier de destruction de l’ancien hôpital du bourg du Lamentin, prévu sur 2 à 3 ans, qui servira de modèle de test. La convention, s’il elle s’avère efficace, permettrait le réemploi d’une grande quantité de matériaux, jusqu’ici mis au rebut.

Jean-Marc Narayadou, gérant d’une entreprise spécialisée dans la démolition, opérant sur le chantier de l’ancien hôpital du Lamentin, évoque les problématiques rencontrées jusqu’ici par les acteurs du BTP, au micro de Martinique la 1ère : « La plus grosse problématique en ce moment, c’est la gestion des déchets. Quand ils ont fermé toutes les décharges, nous, en démolissant, on est obligé de sélectionner tous les déchets, et on ne sait jamais où mettre les déchets, et des fois, c’est très problématique. Certaines entreprises, on a nos filières, mais les petits artisans qui arrivent, eux se font recaler partout, et c’est pour ça qu’on a autant de décharges sauvages. Il faut justement rénover ça et trouver des solutions pour l’avenir ».

Pour David Zobda, maire du Lamentin et président de DEFIA : « Il y a une vertu qui est celle de l’exemplarité que nous voulons développer. On veut montrer que c’est possible, on veut montrer que ce chantier, pourra être étudié et on peut en faire un compte-rendu, un modèle, montrer que c’est possible ». Le chantier de destruction de l'hôpital du Lamentin sera ainsi observé sous toutes ses coutures, afin de déterminer le potentiel de réutilisation des matériaux, pouvant répondre à la fois à la problématique de l'import de certains intrants, mais aussi à celle du difficile stockage et recyclage des matériaux issus du BTP.

Damien Chaillot