En visite en Martinique, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a annoncé, lors d’un crochet par l’île voisine de Sainte-Lucie, des moyens supplémentaires et une coopération régionale dans la lutte contre le trafic d’armes et de cocaïnes.
« Les armes et la cocaïne viennent de la région. Nos côtes sont une passoire, elles ne sont pas surveillées » a constaté le président de la Collectivité territoriale de Martinique, Serge Letchimy, alors que Gérald Darmanin a annoncé l’affectation à Sainte-Lucie d’un attaché de la sécurité intérieure, dont la mission sera de développer la coopération entre les Antilles et les États insulaires de l’organisation de la Caraïbe orientale. « En matière de sécurité, de santé et d’éducation, nous intensifierons nos échanges, comme voulu par le Président de la République » a assuré le ministre.
La veille, devant les élus de la Collectivité, le ministre avait annoncé une « reprise en mains totale de la lutte contre le trafic de stupéfiants, l’interdiction du port d’armes et le nettoyage dans le trafic de stupéfiants sur la terre martiniquaise mais aussi en mer. La marine nationale est particulièrement engagée. Quasiment 10 tonnes ont été saisies au large de la Martinique, renforçant ainsi notre présence contre les trafiquants qui veulent faire des Antilles, un hub du trafic de cocaïne notamment ».
De retour en Martinique vendredi après-midi, Gérald Darmanin s’est rendu au siège de l’Ofast (Office antistupéfiants) Caraïbes. « Un certain nombre d’engagements ont été remplis, à la fois en termes d’appuis techniques et de ressources humaines (…). Cela a permis de renforcer les équipes déjà présentes, de mettre à niveau des groupes d’enquêtes et aussi de créer une structure particulière de soutien aux investigations pour être toujours plus efficace » a assuré sur place Alexandre Huguet, commissaire divisionnaire de police et chef de l'antenne Ofast Caraïbes, interrogé par nos partenaires d’RCI Martinique.
Pour la procureure de la République, Clarisse Taron, qui participait à la visite, la venue de Gérald Darmanin était l’occasion « de lui faire valoir à la fois des besoins encore en personnels sur des segments très particuliers, notamment d’enquêteurs très spécialisés mais aussi des moyens matériels que les enquêteurs de l’Ofast ont pu faire valoir et que le parquet soutient pour les enquêtes à venir ».
