L’ensemble des acteurs du monde économique, les élus, les services de l’Etat étaient réunis ce jeudi (5 septembre) en préfecture pour une table ronde sur la vie chère. Elle a été notamment marquée par la sortie des membres du RPPRAC, dès l’ouverture des négociations. Détails avec notre partenaire RCI Martinique.
La table ronde sur la vie chère a duré presque 5 heures, ce jeudi en préfecture. Initiée par le préfet Jean-Christophe Bouvier, elle a réuni l’ensemble des acteurs du monde économique, les élus, les services de l’état, les membres d’associations de consommateurs et trois membres de l’association Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes.
Ces derniers ont, dès le départ, fait savoir leur désaccord et ont préféré quitté la table ronde. Pour eux, un des préalables, à savoir la diffusion en direct des échanges, n’a pas été accepté. Il était, dès lors, pour eux, impensable de rester car ils considèrent « intolérable que le peuple n’entende pas et ne voit pas en même temps que nous ce qui se dit ».
Pour Aude Goussard, secrétaire du RPPRAC : «C'est le peuple qui porte la revendication, donc c'est au peuple de savoir ce qui s'y passe. On va passer à une autre étape jusqu'à ce qu'ils comprennent que ça se passera sur le stade Louis Achille ou sur le stade Pierre Aliker. Nous voulons des débats publics ou à la plénière de la CTM»
Plus de 4h30 de discussions
Après leur départ, les échanges se sont longuement poursuivis, à huis clos. «Dans ce cadre, 11 propositions ont été présentées et discutées. Les participants à cette réunion se sont engagés à aboutir collectivement à une baisse durable des prix de 20% en moyenne, de 2 500 produits de grande consommation, en s’appuyant, notamment sur une meilleure répartition des frais d’approche », indique la préfecture dans un communiqué.
Nouvelles réunions prévues
Dès vendredi 6 septembre, le préfet va réunir l’ensemble des services de l’Etat et dans une semaine, tous les acteurs seront à nouveau réunis. Y compris les représentants du RPPRAC, à l’origine de l’appel à la mobilisation contre la vie chère, a précisé le préfet Jean-Christophe Bouvier, à la sortie de la table ronde.
De nouvelles rencontres sont d’ores et déjà prévues à court terme « pour approfondir la mise en œuvre de ces axes de travail avec pour objectif une baisse significative des prix de l’alimentation en faveur de la population martiniquaise », indique la préfecture
La députée de Fort-de-France, Béatrice Bellay, explique que 2500 produits ont été arrêtés et « connaîtraient une baisse durable de 20% ». «L'objectif, c'est réellement, de façon pérenne, de connaître une baisse du panier moyen du ménage martiniquais. Ce qui est sorti, ce sont des engagements. On a bien compris que les acteurs présents ne peuvent pas garantir les prix de la France hexagone, parce que, même en France hexagonale, il y a des prix différents selon ses régions et qu'on a conscience de la question l'éloignement. Mais, à mon niveau, on a posé un principe qui est celui de militer pour la continuité territoriale pour les personnes mais aussi pour les marchandises. Il faudra que nous nous asseyons à la table de l'égalité avec l'Etat. Il n'est pas question que la Corse soit la seule à en bénéficier alors que nous sommes à peu près dans la même situation».
Appel à la mobilisation ce vendredi
De son côté, le RPPRAC, après son départ de la table ronde, a appelé à la mobilisation dès 5h, ce vendredi matin, depuis Dillon.
Après avoir lancé un appel au blocage total des axes routiers, Rodrigue Petitot, le président, est revenu sur ses propos initiaux et appelait, plutôt, ce jeudi soir, au blocage des hypermarchés et des enseignes des grands groupes, notamment de GBH (Groupe Bernard Hayot).
Par RCI Martinique
