Autrice-compositrice et interprète, l’artiste d’origine guadeloupéenne Mae Defays, l’une des chanteuses de jazz les plus en vue du moment, affirme son identité musicale sur la scène jazz. Avant la sortie de son premier album « A Deeper Ocean » prévu pour la fin de l’année, elle fait monter la sauce en nous gratifiant d’une série de clips tous tournés en Guadeloupe, dont « Mangrove », un titre qui fleure bon ses origines caribéennes. A écouter sans modération.
Il y avait peu de chance que Mae Defays passât à côté d’une carrière artistique tant elle est littéralement tombée dedans dès son plus jeune âge. Née d’une mère danseuse et d’un père saxophoniste, Mae Defays grandit au sein d’une famille d’artistes comptant des musiciens, des danseuses et des comédiens, dont son grand-père paternel, le célèbre acteur Pierre Richard.
Inutile donc de vous dire que ses parents vont bien évidemment l’encourager dans cette voie en l’inscrivant à des cours de piano d’abord puis au chant. La petite fille se révèle être très douée notamment pour le chant avec une prédilection pour la musique de jazz inspirée entre autres par Ella Fitzgerald, Sade, Mickael Jackson, Stevie Wonder ou encore Ericka Badu, autant de filiations qu’elle revendique aujourd’hui.
Un talent si précoce qu’à 16 ans elle commence à composer et à 19 elle monte son premier groupe, après un passage au prestigieux Centre des Musiques de Didier Lockwood. Peu après, de Paris à l’Afrique de l’Ouest en passant par la Martinique ou la Guyane, jusqu’au Danemark, elle multiplie les scènes où elle chante en Anglais, Français ou créole. Elle assure les premières parties de grands artistes internationaux comme Macy Gray, Boyz II Men, Sarah McCoy, Michelle David ou Ibrahim Maalouf et se produit dans de nombreux festivals de jazz en France (Jazz à Vienne, Jazz en Tête, La Ferté Jazz Festival…).
Un prochain album qui devrait consacrer ses talents de chanteuse de jazz à dimension internationale
Si son univers reste la soul-jazz, elle n’hésite pas à faire des incursions dans la pop, l’afro-beat ou même le hip-hop, construisant petit à petit son identité musicale. Dans la foulée, en 2020, elle sort son premier EP « Whispering » comme pour signer son entrée sur la pointe des pieds dans ce monde musical, suivi d’un deuxième en 2021 plus sombre et plus rock « Morning Rain » qui correspond à l’état d’esprit du moment marqué notamment par la crise sanitaire liée au Covid.
Aujourd’hui, à 27 ans, cette jeune métisse pétillante prépare son prochain album sur le thème de l’océan sous le titre générique « A Deeper Ocean » sous la direction musicale de Sly Johnson. Un projet poétique dans lequel elle souhaite partager sa sensibilité écologique. En attendant, celle dont Jazz Radio considère comme en tête des chanteuses de soul-jazz les plus talentueuses du XXIème siècle, fait monter la sauce en nous gratifiant d’une série de clips extraits de certains morceaux de l’album, dont « Mangrove », un titre empreint d’influences brésiliennes et caribéennes qui fleure bon ses origines guadeloupéennes.
Des clips tous tournés en Guadeloupe (la totalité fera l’objet d’un prochain court-métrage en clin d’œil au cinéma de son grand-père) offerts en avant-goût de ce premier album très attendu qui, à coup sûr, consacrera ses talents de chanteuse de jazz à dimension internationale.
E.B.