Dans une lettre adressée à la Première Ministre Elisabeth Borne, le sénateur guadeloupéen Dominique Théophile a demandé la suppression de la « taxe Chirac», pour les passagers en provenance ou à destination des territoires d’outre-mer.
Initiée en 2006 pour contribuer au financement du Fonds de solidarité pour le développement (FSD) et depuis 2020 au financement de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), cette taxe est selon le sénateur Dominique Théophile « injustifiée ». « Alors que les prix des billets d’avion n’ont cessé de croître ces dernières années, et que la lutte contre la vie chère est une priorité affichée par votre gouvernement, la suppression de cette taxe dans nos territoires serait un geste fort que je vous invite vivement à considérer. », affirme-t-il dans son courrier à la Première ministre Elisabeth Borne.
Cette taxe, dont le montant varie en fonction des situations et des destinations, est due par les entreprises du transport aérien public. Elle est répercutée sur le prix des billets d’avion. Pour le sénateur Théophile, cette réforme trouverait sa place dans la loi de finances pour 2024 examinée cet automne au Parlement. Au mois de juin dernier, le gouvernement avait évoqué une augmentation de cette taxe de solidarité dans l'objectif de financer le plan de rénovation du secteur ferroviaire. La taxe, qui concernera a priori les billets première classe et business, devrait apparaître dans le projet de loi de finances, débattu à l'automne prochain à l'Assemblée nationale et rapporter environ «une centaine de millions d'euros sur la période 2023-2027», avait indiqué le ministère des Transports. Mais le Ministre des Transports Clément Beaune a assuré son intention d’exonérer les liaisons vers les Outre-mer et la Corse de l’éco-contribution sur les billets d’avion.
Pour le sénateur Théophile, cette réforme trouverait sa place dans la loi de finances pour 2024 examinée cet automne au Parlement.