Le ministre des Transports a assuré son intention d’exonérer les liaisons vers les Outre-mer et la Corse de l’éco-contribution sur les billets d’avion.
Récemment annoncée par le ministre des Transports Clément Beaune, cette nouvelle « taxe », permettant de financer le ferroviaire, a fait grincer des dents en Outre-mer, où l’avion assure l’essentiel de la continuité entre les territoires et l’Hexagone et interinsulaire. Plusieurs parlementaires ultramarins avaient sonné l'alarme sur l'impact d'une nouvelle taxe sur les prix déjà élevés des billets vers et depuis les Outre-mer.
« Je vais être très clair, nous travaillons sur un dispositif sécurisé juridiquement avec un objectif très simple : que cela ne concerne pas les liaisons vers les Outre-mer, et les liaisons entre le continent et la Corse » a assuré Clément Beaune, interrogé ce mardi par Outremers360. « Je sais qu’il y a une préoccupation spécifique qui porte sur ce que j’ai annoncé, qui sera détaillé dans le budget, sur l’éco-contribution, la taxe sur les billets d’avion » a ajouté le ministre qui ne souhaite « pas pénaliser les Outre-mer ».
Clément Beaune s’est en outre « engagé pour réunir les compagnies aériennes pour travailler sur l’offre et les prix », et avec le ministre délégué aux Outre-mer, continuera à « travailler de manière générale sur ces questions de pouvoir d’achat : vérifier que les compagnies n’abusent et mobilisent les dispositifs publics comme le Ministère des Outre-mer le fait à travers LADOM ».
En Outre-mer, l’aérien « n’est pas une option mais une nécessité absolue pour assurer la continuité territoriale », a aussi insisté Clément Beaune, qui s’est dit prêt à travailler avec le Ministère délégué aux Outre-mer sur la mission sur les monopoles annoncée par Gérald Darmanin en Polynésie française. La semaine dernière, le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Frantz Gumbs, avait alerté sur la situation de quasi-monopole d’Air France sur les vols entre Saint-Martin et l’Hexagone.