Loi Climat : L’Assemblée nationale adopte un renforcement de la « compensation carbone » dédiées aux aires marines

Loi Climat : L’Assemblée nationale adopte un renforcement de la « compensation carbone » dédiées aux aires marines

Dans le cadre de la loi climat, l’Assemblée nationale a adopté un amendement, déposé par la députée Maina Sage (Polynésie française, Agir), renforçant le dispositif « de compensation carbone dit « carbone bleu » dédiés spécifiquement aux aires marines ». 

« L’objectif est de permettre demain à tous ceux qui le souhaitent, aux usagers, entreprises ou porteurs de projet volontaires, quel que soit son activité, de compenser son empreinte carbone en finançant ces programmes en faveur de nos écosystèmes marins » explique la députée dans un communiqué. Bérangère Abba, secrétaire d’État à la Biodiversité « a fortement soutenu cette démarche qui ouvre la voie à de nouveaux modèles de compensation en cohérence avec la stratégie nationale bas carbone qui a d’ores et déjà mis en œuvre un label en faveur des mangroves et des herbiers de posidonie ». 

Cet amendement a été adopté dans le cadre de l’article 56 de la loi Climat qui « a ancré dans le code de l’environnement national des objectifs internationaux de création de réseaux d’aires protégées sur au moins 30% des espaces terrestres et maritimes français visant un tiers sous protection forte ». « Cette stratégie devra prendre en compte le patrimoine naturel et culturel dont les savoir-faire traditionnels liés à ces territoires. Mais nous le savons ces actions demandent souvent des moyens humains et financiers importants pour assurer la surveillance, l’animation, et la valorisation de ces espaces », explique la députée. 

« En association avec près de 120 collègues dont Jimmy Pahun, Sophie Panonacle, François-Michel Lambert, nous avons à l’article 11 demandé l’interdiction, dès 2025, du polystyrène alimentaire qui est un matériau à haut niveau de toxicité, difficile à recycler et particulièrement nocif pour les océans (le polystyrène est la 3ème source de pollution en mer). Cet amendement trans-partisan a également eu pour but de sensibiliser le gouvernement sur l’urgence de protéger nos océans des sources plastiques », indique également la députée. 

D’autres amendements en faveur de la Biodiversité ultramarine, marine et terrestre, ont également été adoptés dans le cadre de la loi Climat, visant à lutter « contre le dérèglement climatique » et pour le « renforcement de la résilience face à ses effets ». Cette loi « propose d'accélérer la stratégie nationale de réduction d'émission de gaz à effet de serre » et « vise de nombreux domaines : l’éducation, la consommation, le logement, le transport, l'énergie, l'agriculture, des thématiques traitées dans plus d'une centaine d'articles ».

En termes d’éducation par exemple, il a été proposé dans un amendement adopté de préciser « terrestre et marine » après le terme « biodiversité ». « Cet amendement permet d’intégrer dans l’éducation à l’environnement et au développement durable, la préservation de la biodiversité terrestre et marine ». Un amendement de Justine Bénin (Guadeloupe, Modem) y ajoute également « y compris dans les territoires d’Outre-mer » pour souligner ces territoires « en première ligne face aux risques que génère le dérèglement climatique » et qui « possèdent un rôle incontournable dans le « poids environnemental » de la France ».